La mauvaise surprise des festivaliers cet Ă©tĂ© risque d’ĂŞtre relative au prix des billets qui semblent connaitre une flambĂ©e sans prĂ©cĂ©dent.
La question est d’autant plus sensible qu’il s’agit de festivals du service public, très largement subventionnĂ©s par l’Etat au nom d’une Ă©ducation populaire qu’on s’Ă©vertue Ă enterrer.
Les prix des billets pour les festivals de Carthage ou de Hammamet semblent s’envoler, au mĂ©pris de la crise qui sĂ©vit et du pouvoir d’achat des Tunisiens.
A preuve ces soixante dinars qui sont exigés pour le concert de Cheb Khaled qui est ainsi mis hors de la portée du public moyen et des jeunes.
Est-ce logique ? Est-ce raisonnable ? Et, si c’est le juste prix de la culture aujourd’hui, Ă quoi servent les subventions publiques ?
Les festivals en pratiquant cette surenchère sur les prix vont Ă leur perte. Car mĂŞme si quelqu’un ferait le sacrifice de ces sommes Ă une ou deux reprises, comment voir plus de spectacles durant l’Ă©tĂ© ?
Finalement, les gradins risquent d’ĂŞtre dĂ©garnis cet Ă©tĂ© non plus Ă cause du caractère ardu et culturel des spectacles proposĂ©s mais bien Ă cause des prix pratiquĂ©s par des festivals oublieux de leur mission de service public !
H.B.
