MĂŞme si sa vĂ©racitĂ© est mise en doute par les historiens, il existe sur la fondation de Carthage une lĂ©gende qui mĂ©rite d’ĂŞtre racontĂ©e.
Le récit de Polybe
C’est Polybe qui rapporte le rĂ©cit de fondation dont l’hĂ©roĂŻne est la princesse Elyssa-Didon. Avec elle, de nombreux habitants de Tyr ont effectuĂ© un long voyage pour fonder une nouvelle citĂ© qui sera Carthage.
Polybe raconte qu’Ă la mort du roi de Tyr, la ville de PhĂ©nicie, son fils Pygmalion et sa fille Elyssa hĂ©ritèrent du trĂ´ne.
Comme le peuple prĂ©fĂ©ra Pygmalion, Elyssa Ă©pousa son oncle Acerbas, un prĂŞtre qui Ă©tait le second personnage de l’Etat.
La cruauté de Pygmalion
Acerbas était très riche et cachait ses immenses trésors en les enterrant loin de son palais. Ayant eu vent de cette richesse cachée, Pygmalion fait exécuter Acerbas
Cet acte odieux dĂ©cida Elyssa. Mieux valait l’exil qu’une future vengeance de ce frère qu’elle ne reconnaissait plus. Elle rĂ©unit plusieurs notables qui dĂ©cidèrent de partir avec elle.
La première ruse d’Elyssa
Elle eut recours Ă la ruse pour organiser son dĂ©part. Ainsi, elle demanda Ă son frère de lui permettre de venir habiter dans son palais. Pour le convaincre, elle lui affirma qu’elle voulait oublier son dĂ©funt Ă©poux.
Pygmalion, allĂ©chĂ© par l’or d’Acerbas accepta et lui envoya une dizaine de gaillards pour l’aider Ă dĂ©mĂ©nager.
Le départ secret des exilés de Tyr
Elyssa attendit le soir et, au lieu de déménager vers le palais de son frère, elle fit porter tous ses trésors sur des navires qui attendaient au port. On mit ensuite le cap sur le large.
Les exilĂ©s arrivèrent Ă Chypre puis voguèrent vers l’actuelle baie de Carthage.
La deuxième ruse d’Elyssa
LĂ , Elyssa demanda aux habitants des environs s’ils pourraient lui vendre un peu de terrain, autant de terrain que peut couvrir une peau de bĹ“uf, un peu de terrain qui permettrait Ă Elyssa de se reposer d’un si long voyage.
L’affaire fut conclue et, toujours rusĂ©e, Elyssa donna l’ordre de couper la peau de bĹ“uf en fines lanières et parvint Ă occuper une parcelle de terrain relativement importante.
Byrsa ou la peau de bœuf
La ville naissante fut alors édifiée sur le site nommé de nos jours Byrsa qui, en grec, signifierait peau de bœuf.
Tel est le mythe polybien de la fondation de Carthage, une histoire qui nous ramène jusqu’Ă l’an 814 avant J.-C…
H.B
