Billet – Six mois après l’attentat du Bardo, quasiment trois mois après le massacre de Sousse, les autorités semblent avoir repris la main et être parvenues à juguler la menace terroriste.
Une démarche préventive, une approche plus globale ont permis au gouvernement de prendre la pleine mesure du danger qui pèse sur la Tunisie.
Pourtant, en ce mois de septembre, les équilibres semblent fragiles, précaires… La proximité du 11 septembre – une date anniversaire pour les jihadistes- confirme la menace diffuse. Tout comme celle du 14 septembre, une autre date anniversaire, celle de l’attaque contre l’ambassade US à Tunis.
De plus, la proximité de l’Aid est un autre facteur de vigilance. Il est en effet connu que le mode opératoire des terroristes jihadistes confirme que les attaques ont souvent lieu en période de fête religieuse.
S’il est clair que l’état d’urgence a facilité le travail des forces de l’ordre, il devient désormais patent que des mouvements politiques contestent l’interdiction de manifester et s’apprêtent à défier les unités de sécurité ce samedi 12 septembre. Est-ce une bonne démarche ? Il est permis d’en douter. S’agit-il de populisme et de surenchère ? On le dirait bien.
Sur un autre front, la grogne des enseignants ajoute un zeste de confusion à cette rentrée de septembre qui semble bien mal partie.
Dommage, on dirait que le front intérieur se fissure et cela ne peut que profiter aux ennemis tout aussi intérieurs qui guettent nos défaillances.
Mes propos sont-ils assimilables à ceux d’une Cassandre ? Vaudrait-il mieux se taire et faire le dos rond ? Je redoute en tous cas ce mois de septembre lourd de périls.
Il suffit de marcher sur l’avenue principale de la capitale tunisienne, une avenue complètement bouclée et fermée à la circulation, pour se rendre compte de la pesanteur qui règne et de l’expectative fébrile qui obnubile des Tunisiens, résignés, qui attendent toujours les lendemains qui chantent…
H.B.