« Nous refusons que la vie politique soit limitée à deux partis, parce que le peuple ‘a déjà souffert’ de cette expérience dont l’inefficacité criante a été une réelle catastrophe pour le pays », a déclaré Lazhar Bali, président du parti Al-Amen, sur le plateau de l’émission Ahzab Wa Baramej (Partis et programmes) diffusée sur Nessma TV, hier mardi 21 octobre.
Faisant référence aux deux partis Nidaa Tounes et Ennahdha, M. Bali a estimé qu’une « coalition » entre eux annulerait la volonté du peuple pour choisir le parti qui le représente.
« Pourquoi tenir des élections et faire voter le peuple si la scène politique et le pouvoir va être partagé entre deux partis ? », s’est-il interrogé, à cinq jours des élections législatives, alors que « l’un prône la dictature religieuse et l’autre le ‘recyclage’ des anciennes épaves corrompues du 7 novembre ».
Lazhar Bali a présenté sa candidature à l’élection présidentielle mais son dossier a été refusé, parmi les 41 autres noms écartés par l’ISIE.
Le parti Al-Amen, en lice pour les législatives dans plusieurs circonscriptions, a tenu à souligner, par le biais de son président qu’il est pour « une révolution de valeurs » mettant fin à la corruption. D’après lui, les valeurs du pays, sur les plans politiques, morales, éthique, se sont effondrés.
Il a, entre autres, présenté Al-Amen comme un parti « zeitounien » qui reflète l’identité arabo-musulmane de la Tunisie comme le stipule la Constitution, sans être pour autant un parti islamiste, affirmant toute comparaison ou connivence avec le mouvement Ennahdha.
Par Abdelhamid Ferchchi