Elle est accusée par certaines associations de jouer un rôle proche de l’agent secret, car elle est capable d’enregistrer les conversations des enfants…
Ce nouveau joujou de Mattel (propriétaire de la marque Barbie) apporte pourtant une innovation intéressante : cette poupée est, en effet, connectée au web par wifi et est équipée d’un logiciel de reconnaissance vocale, censée pouvoir faire la parlotte aux enfants et s’adapter à leurs goûts. Il faut toutefois stocker et analyser les données recueillies, et c’est là où le problème surgit.
Peut-on craindre sur la confidentialité des conversations faites par les enfants ?
ToyTalk, le partenaire technologique de Mattel, a assuré que « nous conservons de façon sécurisée les données de conversation sur nos serveurs afin de développer un modèle de reconnaissance vocale plus performant. (…) Ces données ne sont jamais utilisées à des fins commerciales ».
Dans le même temps, Campaign for a Commercial-Free Childhood (CCFC), une association qui lutte contre le marketing visant les enfants, a dénoncé cette pratique insistant sur le fait que « les employés de ToyTalk et leurs entreprises partenaires écoutent les enregistrements des conversations des enfants – et ToyTalk ne veut même pas révéler qui sont ses partenaires ».
Il faut savoir que ces inquiétudes sur cette poupée ne datent pas d’hier : en février, le magazine allemand Stern l’avait même surnommée « Barbie Stasi », en référence à l’ancien service d’espionnage de la RDA…
C.C.