Un responsable des Nations unies a appelé mardi 15 novembre à valoriser le rôle des 100 millions de jeunes qui vivent dans les pays arabes où les dirigeants devraient les considérer « comme un atout et non comme un boulet ».
« C’est une génération qui a tant envie de contribuer » à la vie publique mais qui est freinée par tant d’obstacles dans les pays arabes secoués depuis 2010 par des crises politiques et des violences, a relevé Ahmad Alhendawi, envoyé du secrétaire général des Nations unies pour la Jeunesse.
Citant les résultats d’une étude, M. Alhendawi a indiqué que l’âge moyen dans les pays arabes est de moins 25 ans, alors que celui des hommes politiques est de 58 ans. « Cette région est celle qui connaît le plus de protestations de jeunes, par comparaison à toutes les autres régions du monde », a-t-il dit.
Selon une autre étude des Nations unies sur l’emploi publiée en août, les pays arabes ont le plus fort taux de chômage parmi les jeunes au monde, avec plus de 30%. Cette région a besoin de créer 60 millions d’emplois d’ici 2020, a souligné M. Alhendawi, un Jordanien, nommé envoyé de l’Onu pour la Jeunesse en 2013.
En outre, a-t-il souligné, la région doit établir un environnement favorable à la création d’entreprises et qui considère les jeunes « comme un atout et non comme un boulet », rapporte l’AFP.
Pour le moment, démarrer une entreprise s’apparente à une « mission impossible » pour les jeunes, a souligné l’envoyé des Nations unies lors d’un forum organisé à Riyad sur l’implication des jeunes dans le programme de réformes économiques en Arabie saoudite.
Il a relevé que les contenus des médias sociaux utilisés par les jeunes montrent qu’il s’intéressent « à la politique et à la vie publique », sans vouloir faire partie des institutions.
Le forum organisé par la fondation MiSK vise à favoriser les initiatives des jeunes dans les domaines économiques et sociaux.