Tout comme les colis suspects, les drones désormais trouvés sur le sol français seront détruits.
Il s’agit d’une note nationale envoyée à tous les préfets de zone de défense et relayée à la police française.
Les drones représentent désormais un danger, puisqu’ils pourraient être utilisés par les terroristes comme armes lors d’attentats. La France a donc commencé à prendre ses précautions en diffusant cette note, vu le grand nombre de drones dans l’Hexagone (400.000).
Le groupe terroriste Daech avait déjà commencé à utiliser les drones comme armes, notamment durant la bataille de Mossoul et selon les services de sécurité français ce genre d’attaque pourrait désormais être reproduite en France.
Philippe Dubus, PDG de Malou Tech, avait alerté les autorités et proposé des drones anti-drones, rapporte BFMTV.
« On faisait référence à des drones qu’on appelait déjà des drones kamikazes, sous-entendu piégés. On l’avait évoqué et c’est tombé un peu dans les oubliettes. Il a fallu malheureusement que l’Etat Islamique les utilise pour qu’il y ait cette prise de conscience de ce danger. Et que ce danger soit bien entendu au niveau de la facilité de la mise en œuvre et du risque d’usage au niveau du territoire national », a-t-il déclaré.
La Tunisie et les drones
En Tunisie, l’utilisation des drones est interdite. Les autorisations sont généralement accordées à des fins cinématographiques. En près de deux ans (entre janvier 2014 et novembre 2015), seulement dix autorisations d’usage de drones civils ont été accordées par les autorités tunisienne, selon le Centre National de Cartographie et de Télédétection. Ces interdictions viennent en raison de l’instabilité sécuritaire, selon les autorités.
En octobre dernier, le ministère de l’Intérieur avait annoncé l’arrestation d’un individu, habitant à Tabarka, pour possession de drone.
En consultant le profil du propriétaire du drone sur le réseau social Facebook, les unités sécuritaires ont trouvé une photo de lui à côté du drapeau noir de l’organisation terroriste “Daesh”.
Après consultation du ministère public, la brigade des recherches et investigations de Jendouba a arrêté cette personne et ouvert une information judiciaire pour suspicion d’appartenance à une organisation terroriste.
Notons qu’après la montée en puissance du terrorisme en Tunisie, quelques rapports médiatiques avaient mis en garde contre le recourt de ces organisations à des drones pour contrôler et même attaquer leurs cibles.