Propriétaire de l’hôtel George-V à Paris et homme de plusieurs affaires en France, la presse française s’est intéressée particulièrement au cas « Al-Walid ben Talal », qui a été arrêté dans le cadre d’une purge sans précédent en Arabie Saoudite.
Et c’est notamment le journal le Parisien qui a écarté la version présentée par les autorités saoudiennes concernant ces arrestations qui seraient en raison de réseaux de corruption.
En effet, le Parisien affirme qu’Al-Walid ben Talal paye sa rivalité politique avec son cousin, le jeune prince héritier Mohammed ben Salmane et nouvel homme fort du Royaume.
Présenté par le média comme étant le Petit-fils du roi Abdelaziz al-Saoud, fondateur de l’Arabie saoudite, et de Riad al-Solh, premier chef de gouvernement de l’histoire du Liban indépendant, Al-Walid est à la tête d’un empire mondial comprenant des banques, des hôtels de luxe et des médias. Le magazine Forbes estime son patrimoine à 16,1 milliards d’euros.
D’ailleurs pour Antoine Basbous politologue franco-libanais, « Le jeune Mohammed ben Salmane, âgé de 32 ans, veut monopoliser tous les pouvoirs entre ses mains, et ne veut pas voir de têtes qui dépassent. Il veut s’entourer de personnes de son âge, qui lui obéissent au doigt et à l’oeil », y compris AL-Walid, jouissant d’un immense pouvoir financier.
«Al-Walid a toujours été un électron libre, il ne s’est pas mis du tout dans la logique de la succession du roi Abdallah, Il a engrangé une fortune colossale en se tenant à l’écart des affaires politiques. Pour MBS, cette arrestation est une façon de lui dire qu’il est temps d’arrêter», souligne Agnès Levallois, chercheuse spécialiste du Moyen-Orient, citée par le Parisien.