Les autorités sanitaires américaines ont proposé, mardi 13 avril 2021, la suspension pendant quelques jours, pour davantage de sûreté, du vaccin contre le Covid-19 de Johnson & Johnson, le temps d’analyser en détail six cas de survenue de caillots sanguins atypiques et sévères chez des personnes ayant reçu ce vaccin. Depuis, l’une des patientes est décédée.
Six femmes, âgées de 18 à 48 ans ont toutes présenté des troubles de la coagulation au cours des trois semaines suivant la vaccination. Une femme est décédée et une autre a été hospitalisée dans un état critique.
Dans un communiqué commun, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et l’autorité américaine des médicaments (FDA) recommandent « une pause dans le recours à ce vaccin, par mesure de prudence », d’ici à ce que les analyses approfondies des cas rapportés soient terminées.
« À l’heure actuelle, ces effets indésirables semblent extrêmement rares », avec six cas identifiés sur plus de 6,8 millions de doses du vaccin de J&J déjà administrées aux Etats-Unis, mais l’innocuité des vaccins est « la priorité absolue » du gouvernement fédéral, soulignent les deux agences.
Le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi avait annoncé, le 8 avril dernier, que l’Etat tunisien a accordé son autorisation à ce vaccin et que la Tunisie devrait recevoir 1,5 million de doses, dans le cadre de l’initiative de l’Union africaine.
Le vaccin Janssen de Johnson & Johnson contre la Covid-19 est à dose unique et a été développé à partir d’adénovirus. Il est jugé d’une très bonne efficacité sur les formes sévères de la maladie (plus de 76%) y compris sur les variants sud-africains et brésiliens.
D’un point de vue logistique, le vaccin de Johnson & Johnson possède un avantage non négligeable, le fait qu’il ne nécessite qu’une seule injection.