Le Parlement marocain a adopté, hier, mercredi 26 mai 2021, un projet de loi autorisant l’utilisation du cannabis à des fins médicales, cosmétiques et industrielles et ce, malgré la fronde des islamistes du parti Justice et développement (PJD).
Le Maroc a décidé de légaliser l’usage thérapeutique du cannabis, avec un cadre juridique destiné à permettre à l’Etat de valoriser une culture lucrative actuellement aux mains des trafiquants.
Cette légalisation passera par la création d’une agence nationale de régulation chargée de développer un circuit agricole et industriel, avec «périmètres réglementaires», «coopératives d’agriculteurs autorisés» et «plants certifiés», selon le projet de loi entériné.
Le projet de loi préconise le regroupement des agriculteurs sous forme de coopératives qui seront en charge de signer les contrats avec les industriels.
Ce projet de loi a été adopté à la majorité par les députés malgré l’opposition du PJD qui dirige la coalition gouvernementale.
Le Maroc est classé premier producteur mondial de résine de cannabis, selon le rapport annuel 2020 de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.
Les chiffres officiels dévoilés font état de «55 000 hectares cultivés en 2019» avec des revenus annuels qui sont passés d’environ 500 millions d’euros au début des années 2000 à près de 325 millions d’euros en 2020, et un « chiffre d’affaires consolidé en Europe » de près de 10,8 milliards d’euros.