13h00, la foule est immense, les gens s’impatientent, l’arrivée du héros national, le champion du monde se fait désirer… A chaque apparition, on se bouscule, on se retourne, il est là…Ah non, c’est juste le corps de la sécurité…
Une musique assourdissante, couleur locale du pays, joue au-dehors sous un ciel bleu d’un beau jour ensoleillé de décembre…C’est comme si les éléments naturels étaient aussi en fête, vêtus de leurs plus beaux costumes, afin d’accueillir le retour de notre champion Oussema Mallouli, ou comme se plaisent certains à l’appeler « le requin de la Méditerranée ».
13h10, il est enfin là ! Le trouble cède la place à l’émotion. Accompagné du Président de la République et entouré par ses parents, Oussema, à la démarche féline et sûre, avance à pas de géant avec le sourire de la victoire. Et quelle victoire !
Le 19 décembre dernier il remporte à Dubaï, après un long et lent suspens qui a d’ailleurs inquiété les Tunisiens, la médaille d’or du 1500 m dans la catégorie nage libre en petit bassin. En réalisant le meilleur temps avec 14 min 24 s 16, notre champion rajoute à son palmarès de cette tournée mondiale en natation, une médaille de plus aux trois autres de ce championnat (deux de bronze et une en argent).
Le « Requin de la Méditerranée » défiant tous les obstacles à l’échelle nationale et internationale, a su affronter toutes les difficultés, transformant ainsi son parcours parsemé d’embûches à un arsenal de médailles, comme si le ciel en pleuvait!
Rayonnant avec un sourire satisfait, le sourire d’un conquérant, il s’est adressé aux journalistes qui pullulaient dans la salle, préparée spécialement pour la conférence de presse., il nous a parlé de son rêve concrétisé, du bonheur que ça lui procurait, évitant d’évoquer les zones sombres. Il disait s’être fixé la victoire comme objectif et que tout le reste était derrière. Déployant ses ailes, défiant le chrono, se mouvant dans l’eau, il a gagné et a mérité cette médaille d’or.
Une présence médiatique immense a couvert l’événement. On parlait au champion, à ses parents, à son frère aîné. L’émotion était le mot d’ordre.
L’accueil présidentiel, signe de reconnaissance à ce sportif de haut niveau, a ému plus d’un, surtout les parents Mallouli qui répétaient en chœur que le président Ben Ali était comme un second père pour leur progéniture.
En transperçant les ondes, Mallouli a su se frayer un itinéraire et gagner le défi dans des eaux troubles.
The show must go on…