Le site électronique français «Mediapart» vient de publier un texte émanant de l’avocat du président déchu, le Libanais Akram Azoury, en guise de droit de réponse à un article publié par ce même site le 10 novembre 2011, et dans lequel il retrace les circonstances et les mobiles qui ont obligé ZABA à fuir le pays.
Dans sa «mise au point», l’avocat libanais affirme que son client n’a jamais fui la Tunisie, mais qu’il a été «victime d’un coup d’État monté de toutes pièces». Il accuse en particulier l’ancien Directeur Général chargé de la Sécurité Présidentielle, en l’occurrence Ali Siriati, qui aurait obligé le président déchu à quitter avec sa famille le pays en cet après-midi du 14 janvier 2011, en lui faisant croire que la situation dans la capitale s’était gravement détériorée et était devenue «incontrôlable», que le Palais de Carthage et la résidence de Sidi Bou Saïd étaient encerclés par des éléments hostiles des forces de Sécurité. Il lui aurait même montré du doigt deux vedettes qui sillonnaient la mer entre le Palais et la Résidence de Sidi Bou Saïd ainsi qu’un hélicoptère qui survolait la zone.
Maître Azouri prétend que son client était décidé à rentrer en Tunisie le 15 janvier, c’est-à-dire le lendemain, mais que l’avion qui devait le ramener s’était éclipsé.
L’avocat de Zaba affirme aussi que celui-ci n’a pas demandé au ministre de la Défense d’abattre les agents de la brigade antiterroriste et prend à témoin les diverses communications que son client a eues avec les divers responsables sécuritaires du pays, affirmant que toutes les communications téléphoniques sont enregistrées.
Selon Maître Azoury, l’interrogatoire des membres de l’équipage de l’avion présidentiel et le procès du général Ali Siriati révéleront la «réalité des faits».