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Accueil Tunis-Hebdo

Riadh Jaidane : « Le jour du vote pour Fourati, des députés recevaient les ordres par téléphones ! »

par webdo.tn
mardi 7 août 2018 11:13
dans Tunis-Hebdo
Riadh Jaidane : "Le jour du vote pour Fourati, des députés recevaient les ordres par téléphones !"

La plénière de vote de pour Hichem Fourati, les tractations politiques au sein de l’Assemblée, la « guerre » entre Carthage et la Kasbah, ainsi que la Cour Constitutionnelle et l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections, tels sont les sujets évoqués avec Riadh Jaidane, président du bloc parlementaire de « Al Wala Lel Watan ».
T.H : Beaucoup de tractations politiques avant le passage de Fourati devant l’ARP, mais finalement il a obtenu largement la confiance des députés. Quel enseignement peut-on tirer de cet évènement, surtout en ce qui concerne la « guerre » entre la Kasbah et Carthage ?

Contrairement à ce que pense la majorité, j’estime que ce qui s’est passé au Parlement est un phénomène sain. Ceux qui croyaient qu’on peut encore conduire les députés comme un troupeau et que leurs positions doivent être connues auparavant ont compris que ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, les positions politiques changent. Certains ne connaissaient même pas Fourati, mais l’ont quand même accusé d’être nahdhaoui, alors que c’est un fils de l’administration tunisienne, une personne qualifiée pour occuper ce poste et, surtout, il n’appartient à aucun parti ou mouvance politique.

T.H : L’évolution des positions politiques est, certes, un phénomène sain, mais cela dépend des raisons pour lesquelles ils ont changé d’avis. Selon les échos de l’ARP, les raisons n’étaient pas si saines que cela.

C’est vrai. Le jour du vote, tout le monde presque avait son portable à la main, en train de suivre ce qui se passe à Monplaisir, au Lac, à Carthage et à la Kasbah. Les députés sont devenus des représentants des intérêts corporatifs et partisans et des intérêts financiers. Ils représentent tout, sauf le peuple, et c’est très grave.

Certains recevaient carrément des ordres par téléphones. Pire encore, le nombre de personnes de l’extérieur qui ont visité l’ARP le jour du vote et le jour qui l’a précédé est énorme. Ce n’était pas normal du tout. Les députés se sont sentis minoritaires sous la coupole. Hélas, le député n’est plus celui du peuple comme le stipule la Constitution, mais des partis et des intérêts.
Il existe des groupes de pression
et des intérêts financiers
derrière Chahed et Essebsi
T.H : revenons à la « guerre » entre Carthage et la Kasbah ou, plus précisément, entre Youssef Chahed et Al-Essebsi. Est-ce qu’elle a eu des répercussions sur le vote ?

La guerre n’est pas entre Chahed et Al-Essebsi, mais il s’agit des intérêts de ceux qui se cachent derrière les deux. Il existe des groupes de pression et des intérêts financiers derrière les deux parties et ils dirigent les deux. Youssef Chahed et Hafedh Caïd Essebsi se mettent parfois d’accord parce que les intérêts de ceux qui sont derrière se croisent. Il suffit de voir Zohra Dris supporter Chahed et Ridha Charfeddine supporter Hafedh pour s’en rendre compte. On essaie de tout mettre sur le dos de Hafedh Caïd Essebsi, et ce, afin d’éloigner les regards de ce qui se cache derrière.

T.H : Ces tractations politiques ont envahi l’Assemblée et handicapent carrément ses travaux.

Les tractations politiques c’est beau à voir. Quand on voit des députés changer de positions après concertations, il s’agit d’un bel exercice de démocratie, surtout quand ces tractations ont pour objectif de servir le peuple et la nation. Malheureusement, il s’agit de calculs politiciens et de la politique politicienne pour servir telle partie ou tel groupe. Ce n’est plus de la politique.

T.H : Des députés ont affirmé, lors de la plénière de vote, que des parties extérieures ont exercé des pressions sur les députés, évoquant même des menaces et des pots-de-vin. Quand est-ce que l’Assemblée réagira-t-elle à ces déclarations qui touchent même son indépendance et sa souveraineté ?

Le parquet doit intervenir et ouvrir une enquête, sinon le Parlement doit ouvrir une enquête parlementaire. Les déclarations sont très graves et j’appelle mes collègues à ouvrir une enquête si le parquet ne bouge pas d’ici quelques jours.

T.H : L’ultimatum de 10 jours de Hafedh Caïd Essebsi à Youssef Chahed pour se présenter devant le parlement pour un renouvellement de confiance, engage-t-il l’ARP ?

Pas du tout. C’est la position d’un responsable de parti et ça n’engage que lui. L’ultimatum de Hafedh ne figure pas parmi les scénarios d’une motion de censure contre le chef du gouvernement. La seule « chance » pour que Hafedh arrive à ses fins réside en l’intervention du Président de la République. Mais, si Béji envoie son chef du gouvernement à l’ARP et que le Parlement décide de lui accorder sa confiance à deux reprises, le Président de la République devra démissionner.
J’appelle à des élections présidentielles
et législatives anticipées
T.H : L’échec d’élire les membres de la Cour Constitutionnelle s’installe-t-il dans le cadre de ces calculs politiciens ?

Nous avons effectué 14 réunions de présidents de blocs, un record. A chaque fois, ils se mettent d’accord pour se partager le gâteau entre Nidaa, Ennahdha, Front populaire et Attayar, mais par la suite, lors du vote, ils se trahissent. Je leur ai promis de retirer mes candidats s’ils me répondent à une question très simple : quel est l’apport d’un tel ou tel candidat par rapport à la Cour Constitutionnelle ? Personne n’a répondu. On travaille depuis 4 ans avec un statut inconstitutionnel puisqu’il est stipulé que la Cour Constitutionnelle soit mise en place lors de la première année.

Quant à la volonté de changer la majorité pour l’élection des membres de la Cour, c’est tout bonnement un scandale. Notre plus grand problème est l’éthique politique. Sinon, ils ne veulent pas mettre en place la Cour ou la contrôler et lui enlever son indépendance, tout comme c’était le cas pour l’ISIE. Nous, députés, avons failli à notre mission en ce qui concerne l’ISIE et c’est encore le cas pour la Cour Constitutionnelle, et ce, à cause des calculs partisans.

A cause de la non-mise en place de la Cour Constitutionnelle, dix assignations à résidence, effectuées dans le cadre de la guerre contre la corruption, ont été annulées

T.H : Puisque vous avez évoqué l’ISIE, cette institution connaît de nombreux conflits et des accusations de corruption. Avec tout ce qui se passe au sein de l’ISIE, est-t-il possible d’honorer la date de 2019 pour organiser les élections législatives et présidentielles ?

Soyons clairs, il n’y a pas de volonté politique pour organiser des élections en 2019. Personnellement, j’appelle à la tenue d’élections anticipées et à la mise en place d’un gouvernement de technocrates pour sauver la patrie, parce que la crise politique actuelle est devenue insupportable et porte préjudice à la continuité de l’Etat. Sinon, nous serons là pour empêcher toute tentative de repousser les élections.
Le Parlement a failli à sa mission
T.H : Est-ce que le Parlement est en train de faire son devoir, que ce soit en termes de résolution de la crise politique actuelle ou en termes de législations ?

Malheureusement, la réponse est non ! Le Parlement n’arrive pas à résoudre la crise politique parce qu’il en fait partie à cause du corporatisme partisan. Il n’arrive pas non plus à effectuer correctement son devoir de législation. Par exemple, depuis cinq ans, l’ARP a adopté des centaines de projets de lois émanant des présidences de la République et du gouvernement, contre deux ou trois seulement émanant des députés. Ce n’est pas normal du tout !

Il nous faut un code de conduite déontologique pour le Parlement. J’en ai déposé une demande il y a maintenant un an et demi, mais elle n’est toujours pas passée devant une plénière. Nous sommes le seul parlement au Monde qui ne dispose pas d’un tel code ! Prenons l’exemple des questions orales des députés aux ministres. Il n’y a aucun suivi après. On se contente d’insulter les ministres et de faire le buzz sur les réseaux sociaux et on oublie l’essentiel.

T.H : Parlons maintenant de l’affaire du député Kamel Hamzaoui, qui est devenu maire de Kasserine et il est normalement considéré comme démissionnaire du Parlement depuis le 12 juillet (10 jours après l’officialisation de son entrée à la mairie). Mais il ne l’a été que le 26 juillet, et ce, au su et au vu de toute l’assemblée et personne n’a bougé le petit doigt. Pourquoi ?

Ce constat de vacation de siège, je l’ai évoqué une première et une deuxième fois, puis je l’ai imposé, en compagnie d’autres députés. Cela a pris un peu de temps.
Interview conduite par Meher KACEM
Tunis-Hebdo du 06/08/2018

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