Le roi Husseïn de Jordanie était dans sa jeunesse féru de ski nautique qu’il pratiquait, fréquemment, sur le lac Tibériade, limitrophe d’Israël. Une fois, il perdit, malencontreusement, un élément de sa paire de ski. Tout penaud, il rentra alors bredouille au palais familial.
Mais une vingtaine d’années plus tard, au lendemain de sa reconnaissance officielle de l’Etat sioniste le 26 octobre 1994, les autorités sionistes lui firent un cadeau «considéré comme précieux». Il s’agit du second élément de son ski perdu au temps de sa jeunesse dans les eaux profondes de ce lac.
En Tunisie, Mohamed Sayah, l’enfant chéri de Bourguiba, mais que Wassila Ben Ammar, au temps où elle «régnait» sur la Tunisie, ne supportait pas du tout – allant jusqu’à l’empêcher d’endosser le portefeuille de ministre d’Etat – invita, un été, «Si Lahbib», alors qu’il était en villégiature à Skanès, à visiter Lamta ainsi que l’ancien foyer des Sayah.
Comme «Si Mohamed» connaît parfaitement les points forts et les points faibles du «raïs», il lui monta tout un manège au sein du patio de cette demeure familiale. «Si Mohamed» y installa, d’avance, deux ou trois dames habillées en tenue traditionnelle en train de moudre du blé à l’ancienne, c’est-à-dire avec des meules en blocs de granit taillés.
En accédant à ce patio et en observant ces dames en train de moudre, courageusement, du blé tout en fredonnant une ancienne chanson – celle que chérissait, précisemment, sa brave maman -, «Si Lahbib» s’est remémoré, soudainement, les efforts de sa mère, la brave Fattouma. Celle-ci en faisait autant, une trentaine d’années auparavant. Du coup, il fut pris d’une grande émotion.
Plus terre-à-terre, le responsable de la page des faits divers auprès d’un de nos confrères s’est déplacé au quartier de Mellassine.Il alla trouver la famille d’une victime fauchée par un malfrat. Il fallait dénicher la photo du mort afin d’illustrer son article. Mais il n’en trouva point !
Alors, et afin de ne pas rebrousser chemin tout à fait bredouille, il parvint à s’emparer d’une pièce de la paire de sandales tachées de sang provenant du drame et l’apporta, bien empaquetée, à son rédacteur en chef en tant que «relique» !