Une centaine de manifestants se sont réunis, ce matin, devant le Théâtre de la Ville de Tunis pour protester contre la présence à ce jour de certains anciens hauts cadres du ministère de l’Intérieur. Ils sont soupçonnés par ces manifestants d’appartenir à l’ancien régime répressif, et, notamment, d’avoir servi, pour certains d’entre eux, sous les ordres d’Ali Sériati, le directeur de la garde présidentielle de Ben Ali.
Lors de cette manifestation, des tracts ont été distribués. On pouvait y lire : » Hamed Zid, titulaire de plusieurs postes en rapport avec les opposants et leur répression, Imed Dagghar, directeur des services de renseignements de Bab Bhar et de la police judiciaire d’El Gorjani, deux directions connues pour la torture, Imed Achour, de la police de la sécurité de l’Etat, Hédi Belhoula, sous les ordres de Hamed Zid et chargé des missions sales, les deux impliqués dans des affaires louches « .
D’autre part, des pancartes ont été levées dénonçant le ministère de l’Intérieur et ses pratiques répressives et appelant à l’indépendance de la justice.
Rappelons que le ministère de l’Intérieur vient de lancer, dans un communiqué rendu public jeudi, une mise en garde contre le danger que représente l’utilisation du réseau social « Facebook » par certaines personnes qui se cachent derrière des pseudonymes pour proférer des menaces, inciter à la violence et aux troubles et à l’atteinte aux personnes et aux biens et lancer «les appels aux sit-in à la place de la Kasbah et à d’autres places de la capitale qui n’ont pour motivation que de semer la zizanie, inciter à la violence, déstabiliser le pays et porter atteinte à l’ordre public et à entraver le bon fonctionnement des services publics et à violer les droits des citoyens à exercer une activité économique et commerciale».