Sommes-nous sortis d’une dictature pour entrer dans une autre encore plus sournoise qui prĂ´ne les libertĂ©s, mais dont la seule libertĂ© est celle qu’elle se permet ? On peut se le demander au vu de ce qui se passe sur l’avenue Bourguiba et de la bestialitĂ© de la police qui ne fait aucune diffĂ©rence entre manifestants et passants, entre jeunes «dĂ©linquants» et vieux retraitĂ©s, entre jeunes filles lycĂ©ennes et femmes au foyer qui profitent du soleil pour se promener.
Les flics font leur loi. Une loi de dictateurs sous couvert de rĂ©tablir l’ordre, comme Ă la Ben Ali ou mĂŞme pire ! Et la libertĂ© de la presse est encore bafouĂ©e ! Pour preuve, et pour montrer le niveau intellectuelle Ă ras des pâquerettes que de cette flicaille entraĂ®nĂ©e Ă faire leur loi de la violence : les BOP ont violĂ© les locaux de la Presse prĂ©textant qu’un homme qui Ă©tait en train de filmer Ă©tait venu s’y rĂ©fugier. Et alors ? Et si c’Ă©tait un journaliste qui faisait son travail ? Et mĂŞme si ce n’Ă©tait pas un journaliste, elle est oĂą la libertĂ© d’expression ?
Les BOP, qu’une dame d’un âge avancĂ© appelle «el kleb souri» (en rĂ©fĂ©rence aux chiens agressifs et dangereux), n’ont aucun respect. Il semble qu’ils ont Ă©tĂ© dressĂ©, comme justement des «kleb souri», pour ça !
Ils ont de nouveau prouvĂ© que la loi policière est contre les libertĂ©s de la Presse et d’expression ; contre la LibertĂ© tout court !
Mise Ă jour @ 14:40: Après renseignements, il s’avère que Abdelfateh BelaĂŻd, chef du service photo du quotidien La Presse, a Ă©tĂ© violemment agressĂ© par les BOP dans les escaliers Ă l’intĂ©rieur des locaux du journal qui l’emploie. Les BOP ne se sont pas servis seulement de leur matraque mais aussi d’une barre de fer !