Actuellement en visite Ă Paris oĂą il doit s’entretenir avec le prĂ©sident français Nicolas Sarkozy, le Premier ministre tunisien Beji Caid Essebsi a Ă©videmment Ă©tĂ© sous les projecteurs. Très sollicitĂ© par les mĂ©dias français, il a naturellement parlĂ© de la rĂ©volution tunisienne, des difficultĂ©s rencontrĂ©es pour parvenir Ă la dĂ©mocratie, des accrocs, de la transition et des Ă©lections du 24 juillet prochain.
Dans ce contexte, Caid Essebsi est resté confiant et ferme, estimant que les élections devaient avoir lieu à la date fixée et que tout retard ou report seraient préjudiciables au pays.
InterrogĂ© sur Europe 1(par Jean-Pierre Elkabbach, un journaliste chevronnĂ© et rĂ©putĂ© pour ne pas avoir sa langue dans la poche), sur le risque d’une poussĂ©e de l’islamisme, le Premier ministre tunisien prĂ©cise que l’islamisme est l’exploitation politique de la religion et rappelle qu’il y a un parti Ennahdha (actuellement bien placĂ© dans les sondages), qui va bientĂ´t retrouver son poids spĂ©cifique et sa place qui sont les siens dans la sociĂ©tĂ© tunisienne en ce sens que la multiplication des espaces de libertĂ©s, l’abondance des partis politiques et le renforcement d’une presse libre, vont prendre le dessus.
