Depuis quelques jours, les avocats français et libanais du prĂ©sident dĂ©chu Zine El Abidine Ben Ali nous ont rĂ©galĂ©s de plusieurs communiquĂ©s d’un ridicule sans limites. On a eu droit aux « cadeaux » d’armes et aux vĹ“ux les plus sincères de Ben Ali pour que la Tunisie surmonte « le chaos et l’obscuritĂ© », le tout sur un fond de contestation totale de toutes les charges pesant contre lui.
Aujourd’hui, jour historique de l’ouverture du premier procès par contumace du prĂ©sident dĂ©chu, les mĂ©dias ont eu droit Ă un nouveau communiquĂ©, Ă©manant de son avocat libanais Me Akram Azouri.
Dans ce communiquĂ©, relayĂ© par l’AFP, Ben Ali a affirmĂ© qu’il n’a pas « abandonnĂ© » son poste de prĂ©sident de la RĂ©publique ou « pris la fuite », mais a Ă©tĂ© contraint au dĂ©part « par la ruse ».
Ben Ali ajoute que le directeur gĂ©nĂ©ral chargĂ© de sa sĂ©curitĂ© « M. Ali el Seriati a insistĂ© pour que j’accompagne ma famille Ă Jeddah pour quelques heures afin que les services de sĂ©curitĂ© puissent dĂ©jouer le complot et garantir ma sĂ©curité », indique la mĂŞme source.
Dans ce communiqué, Ben ali continue à contester toutes les accusations portées contre lui. En ajoutant sa version des faits sur sa « non-fuite », il espère, selon des juristes, augmenter ses chances de s’en sortir avec le minimum de dégâts.
En effet, si les avocats arrivent Ă prouver que Ben Ali a Ă©tĂ©  » victime  » d’un complot et qu’il n’a pas fui le pays, alors il sera jugĂ© pour dĂ©sertion et non pour haute trahison pour avoir abandonnĂ© son pays. Ainsi, il pourrait Ă©chapper Ă la peine de mort.