On ne sait pas si la tactique sera payante, mais la mode est la « Cosa Nostra » (excuser le rapprochement), entendez que les anciens dignitaires du régime Ben Ali, pris dans l’engrenage de la justice, n’ont que leurs enfants pour s’assurer un ultime (et désespéré) repêchage.
Ainsi, pour éviter que l’image ne se ternisse d’avantage et qu’ils n’héritent, eux et leurs enfants, d’une réputation pas très valorisante à cause du passé de leurs papas, ces enfants, stimulés par un capital affectif, se démènent comme de beaux diables pour sauver leurs papas et leur honneur. Cela ne peut qu’embaumer les cœurs paternels, mais cela n’excusera, en rien, les abus de ceux qui ont servi et se sont servis sous le déchu.
Bref, les enfants s’organisent en comités de soutien et de solidarité pour défendre âprement leurs géniteurs.
À chacun son stratagème, sachant que plus ça se répercute dans les médias (télés, radios, journaux, sites web…) et les réseaux sociaux, plus c’est efficace.
Les enfants de Kallel, ont créé, entre autres, un site web et « publient » régulièrement des bulletins sur la détérioration de la santé de leur père.
Les enfants de Abdelwaheb Abdallah s’expriment, notamment, à coups de lettres. Le dernier en date, le fils Seriati, a choisi quelques journaux, puis Nessma TV, pour présenter « l’autre visage », pas très convaincant, de son père et une version, tout aussi pas très convaincante de ce qui s’est passé le 14 janvier.