Dix jours après les premières manifestations revendiquant le port du niqab et l’aménagement d’une salle de prière au sein de la faculté, les évènements à La Manouba se succèdent avec une gravité croissante. Les sit in se multiplient et les violences verbales semblent se transformer en agressions physiques.
Hier, lundi, une Ă©tudiante en deuxième annĂ©e Ă la facultĂ© des Lettres, des Arts et des HumanitĂ©s, portant le niqab, a Ă©tĂ© empĂŞchĂ©e de passer son examen. VexĂ©e, l’Ă©tudiante a appelĂ© « en renfort » quelques 70 Ă©tudiants. Ces derniers ont alors dĂ©cidĂ© d’entamer un nouveau sit in pour virer le doyen.
M. Kosdoghli, le doyen de la FacultĂ©, et plusieurs autres enseignants ont, d’ailleurs, rĂ©pĂ©tĂ© Ă maintes reprises que la majoritĂ© des sit-inneurs ne sont pas des Ă©tudiants mais Ă©trangers Ă la facultĂ©. Ils ne font que semer le trouble dans l’Ă©tablissement.
Ce matin, les agressions ont donc pris une autre forme. Habib Kosdoghli a Ă©tĂ© empĂŞchĂ© de pĂ©nĂ©trer dans l’administration de l’Ă©tablissement, selon MosaĂŻque FM. Fait encore plus grave, un des enseignants, Habib Malekh, a Ă©tĂ© violemment agressĂ© et transportĂ© aux urgences. Ces faits coĂŻncident avec le jour j de la Constituante oĂą sera examinĂ© le projet d’organisation des pouvoirs publics qui fait tant dĂ©bat.