Le projet de budget de l’État pour l’année 2012, soumis lundi dernier, proposait un prélèvement de 4 journées de travail sur les salaires des agents des secteurs public et privé, pour renflouer les caisses de l’État, en tant que contribution exceptionnelle au budget.
Hier, la TAP nous a appris que la Fondation euro méditerranéenne Anna Lindh pour le Dialogue interculturel a fait une proposition : limiter ce prélèvement sur les salaires supérieurs à 400 dinars mensuels. La proposition de cette fondation, créée en 2005, constituée de plus de 3000 organisations de la société civile, et ayant pour objectif de contribuer au rapprochement des populations des deux côtés de la Méditerranée en vue d’améliorer le respect mutuel entre les cultures, est comme un remède pour faire passer la pilule.
S’il est vrai que cette décision peut générer une enveloppe, pouvant atteindre 300 millions de dinars, dans les caisses de l’État, elle peut aussi pousser à la révolte, quand on sait que des milliards de dinars (fortune du clan Ben Ali) sont toujours éparpillés dans des comptes étrangers, onze mois après la fuite du l’ex-dictateur. Révoltant aussi comparé aux émoluments des membres de l’Assemblée Constituante ; on parle de salaires compris entre 2500 dinars et 3000 dinars…
Un salaire de 400 dinars et même un peu plus ne fait plus rien du tout en Tunisie, peut-être qu’il faudrait penser à taxer uniquement ceux qui touchent plus de mille dinars par mois ou penser à baisser le coût de la vie…