Le juge d’instruction a relaxé jeudi 15 mars Saida Agrebi après l’avoir entendue. Arrêtée lundi dernier à l’aéroport de Paris Roissy-Charles de Gaule, et placée au centre de détention de Bobigny, l’ancienne présidente de l’Association Tunisienne des Mères a fait l’objet d’un mandat d’amener depuis le 3 août par les autorités tunisiennes. Sa relaxation intervient suite à la demande d’asile politique effectuée par son avocat au motif que son retour en Tunisie constitue un danger pour sa personne. Si d’aventure sa requête en venait à être acceptée, Saida Agrebi, poursuivie pour une affaire de malversations financières, échapperait ainsi à la justice tunisienne. Entretemps, l’ex suppôt du régime de Ben Ali, se trouve en liberté conditionnelle. Assignée à un contrôle judicaire, Saida Agrebi doit impérativement signaler sa présence au quotidien auprès des postes de police.
Par ailleurs, dans une interview accordée à Express FM, Saida Agrebi a paru confiante et dit ne pas craindre le retour en Tunisie, ni la comparution devant la justice à condition que sa sécurité et sa dignité soient préservées. A propos de sa fuite l’été dernier, l’ex présidente de l’ATM rejette l’idée de fuite, et rappelle qu’elle s’est rendue en France légalement dans le but de s’enquérir de l’état de santé de son fils malade.
Par la même occasion, Saida Agrebi a récusé en bloc les allégations relatives à ses relations privilégiées avec Leila Trabelsi. Elle a tenu à préciser que cesdites relations ne débordaient pas le cadre de son activité au sein de l’ATM.