Vendredi après-midi, un homme d’un certain âge a taguĂ© l’Ă©toile de David sur la stèle de la MosquĂ©e d’Al Fath. Un acte incomprĂ©hensible et surprenant. Surtout qu’il l’a fait en plein jour et devant quelques fidèles de la mosquĂ©e !
D’ailleurs une vidĂ©o qui fait le tour depuis hier, tĂ©moigne de ces faits et montre comment le vieil homme est entrĂ© Ă l’intĂ©rieur de la mosquĂ©e et a fait mine de prier, avant d’être entourĂ© et interrogĂ© sur les motivations de son acte. Un acte qui en a scandalisĂ© plus d’un et a Ă©tĂ© vivement condamnĂ©.
RĂ©pĂ©tant sans cesse qu’il avait « ses raisons », l’homme a ensuite Ă©tĂ© livrĂ© Ă la police pour enquĂŞte. Le ministère de l’IntĂ©rieur a d’ailleurs communiquĂ© que l’accusĂ© travaille comme technicien en image tĂ©lĂ©visuelle.
La veille, dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 mars, des mosquées de la ville de Ben Guerden avaient été vandalisées et des livres du coran avaient été retrouvés dans un piteux état.
Ces actes criminels se sont passés au moment où des milliers de manifestants se réunissaient au Bardo, le vendredi 16 mars, pour appeler à ce que la Chariaâ soit appliquée dans la future constituante du pays.
Mises Ă part toutes thĂ©ories de complot, il est important de « dĂ©noncer » ces coĂŻncidences et, surtout, de rapporter les avis de plusieurs observateurs avertis : «Le Saint Coran profanĂ© et les inscriptions sur les mosquĂ©es, nous n’avons jamais connu cela en Tunisie. Et c’est d’autant plus curieux que cela se passe maintenant alors que le peuple est rĂ©conciliĂ© avec sa religion et son identitĂ© et que la « majoritĂ© lĂ©gale » Ă dominante islamiste est au pouvoir. C’est une campagne ignoble pour faire croire aux fidèles que leur religion est menacĂ©e et par la suite, faire passer un projet politique. Nous ne sommes pas dupes et nous ne tomberons jamais dans ce genre de piège !», pouvait-on lire dans des commentaires et messages sur les rĂ©seaux.