Hier, Jeudi 16 août, une manifestation culturelle à la Maison des jeunes de Bizerte à l’occasion de la journée El Aksa, à laquelle prenait part notamment le doyen des prisons israéliennes, l’ex-prisonnier libanais Samir Qantar, a été stoppée net lorsqu’un groupe de barbus, qu’on taxe de salafistes, s’en est pris aux organisateurs de cette manifestation, sabres et couteaux à l’appui, ce qui a nécessité une intervention des forces de l’ordre, appelées en extrême urgence et qui ont fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser les attaquants. Pas moins de cinq blessés graves ont été acheminés vers l’hôpital régional Habib Bougatfa de Bizerte pour des soins urgents (voir le témoignage des victimes dans une vidéo en bas de page).
Après Sejnane et Menzel Bourguiba, c’est au tour de Bizerte d’être malheureusement le théâtre de regrettables événements qui ont pour but de plier, voire de rompre «le fait culturel» car il est synonyme de création, d’esprit libre et républicain. Mais, de l’autre côté, la culture n’arrange apparemment pas certains qui profitent du moindre reproche factice pour répandre la pagaille et … l’anarchie. Jusqu’à quand ? Où va-t-on ?
Ce matin, vendredi 17 août, le ministère de l’Intérieur a réagit dans un communiqué où il informe que « 4 des assaillants ont été arrêtés et les recherches se poursuivent pour retrouver les autres individus impliqués dans l’attaque ».
Fawzi chakroun, correspondant à Bizerte