Se confiant, aujourd’hui, au micro d’Express fm et Shems fm, l’Imam de la mosquée de la cité El Khadhra à Tunis, Mohsen Ismail, a fait part des circonstances qui ont conduit à son éviction.
Il a déclaré que dans le cadre d’une campagne de dons en faveur des Syriens, il a été mis à la disposition des donneurs, au premier étage de la mosquée, une caisse où ils pouvaient remettre leurs dons. En même temps, un groupe de salafistes a installé une autre caisse au rez-de-chaussée de la mosquée pour recueillir les dons des fidèles, en se prévalant de la même cause. Seulement, ils ont refusé de remettre les fonds collectés à leurs destinataires et ont préféré les utiliser pour d’autres dépenses. C’est alors que l’Imam est intervenu pour demander aux prieurs, qui souhaitent souscrire à la campagne, de déposer leurs fonds dans la caisse située au premier étage. Mais le groupe des salafistes l’a violemment agressé l’obligeant à quitter la mosquée et à abandonner sa fonction au motif qu’il a interdit les subventions en leur faveur.
Contacté, un haut responsable au ministère des Affaires religieuses a confirmé les dires de l’Imam et a fait savoir que le ministère est au courant de ces péripéties. D’après ce dernier, il ne s’agit pas de la première affaire de ce genre et que plusieurs Imams et cadres de son ministère sont la cible d’attaques de la part des salafistes qui veulent prendre le contrôle des lieux de culte et les exploiter à des fins politiques.
Il a précisé que ces affaires sont du ressort du ministère de l’Intérieur qui a été sollicité puis officiellement saisi pour protéger les mosquées des dangers qui les guettent.
Il a ajouté que le fait que les forces de police ne réagissent pas traduit soit leur nonchalance et leur indifférence face à ces dangers soit l’incapacité des autorités compétentes à imposer le respect de la loi à ces groupuscules dont les activités sont de plus ont plus menaçantes.