Tunisie est parmi les 20 pays où les ambassades, consulats, écoles françaises et également les centres culturels seront fermés, après la publication de caricatures du prophète Mahomet dans l’hebdomadaire français Charlie Hebdo. Plus précisément, « les écoles du réseau français et l’Institut français de Tunisie seront fermés du mercredi 19 septembre à midi jusqu’au lundi matin 24 septembre et l’ambassade et les services qui lui sont rattachés seront fermés le vendredi 21 septembre », annonce, ce matin, l’ambassade sur son site.
Cette mesure a été prise dans des pays où des débordements pourraient se produire. Le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré, ce matin, sur France Info « avoir envoyé des instructions pour que dans tous les pays où cela peut poser des problèmes, on prenne des précautions de sécurité particulières ».
Vendredi dernier, la manifestation contre le film « L’innocence des musulmans » a engendré 5 morts et 49 blessées, lors d’affrontements avec les force de l’ordre aux abords et à l’intérieur de l’ambassade américaine à Tunis.
Charlie-Hebdo attise le feu, sur fond de caricatures du prophète
Quelques mois seulement après avoir été « puni » par l’incendie qui a ravagé ses locaux, l’hebdomadaire satirique Charlie-Hebdo se rappelle ses « démons » et décide, dans la foulée des événements qui ont secoué plusieurs pays musulmans sur fond d’un film islamophobe, de publier de nouvelles caricatures du prophète Mohamed dans son numéro d’aujourd’hui, 19 septembre 2012.
En guise de couverture, l’hebdo publie une première caricature représentant un musulman sur un fauteuil roulant poussé par un juif orthodoxe. Sur la dernière page le prophète est représenté entièrement nu.
Les caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo aujourd’hui ont par ailleurs suscité de vives réactions et pourraient amplifier le mouvement de mobilisation.
Les réactions en France sont partagées sur l’attitude à adopter vis-à-vis de la publication de caricatures du prophète dans «Charlie Hebdo».
Hier, à l’annonce de cette parution, le chef du gouvernement français, a exprimé sa « désapprobation face à tout excès » dans « le contexte actuel ».