Face aux actes de violence commis le jeudi 27 septembre par une cinquantaine d’étudiants contre le personnel administratif et enseignant de la faculté des sciences juridiques économiques et de gestion de Jendouba, les trois institutions formant le campus universitaire de Jendouba se sont accordées pour suspendre les cours et cela jusqu’au rétablissement des conditions normales de travail devant exister dans un espace de savoir .
Confrontés une semaine durant à des étudiants protestataires et par moments particulièrement violents (séquestration d’agents administratifs et d’enseignants, propos orduriers, attitudes menaçantes), laissés à leur sort par les autorités régionales et le ministère de tutelle, les responsables de ces institutions ont été acculés à prendre cette décision d’évidence très lourde de conséquences sur le plan académique.
Ce n’est qu’a la faveur d’un travail d’information et de mobilisation auprès des médias que les autorités régionales ont fini par se saisir de l’affaire et de décider d’organiser une réunion d’urgence le lundi 1ER octobre avec les responsables de ces trois institutions et bien évidement le Recteur de Jendouba .
Cette réunion avait pour but d’apaiser les esprits et surtout de trouver des sol utions pratiques quant à l’exigence de sécurité au sein des enceintes universitaires. Toutefois, quelques éléments parmi les protestataires (une minorité doit-on le préciser) optèrent pour l’escalade, revenant fortement à la charge et affirmant ne vouloir rien céder sur ce qu’ils appellent leurs droits.
Dans cette ambiance très tendue, selon Mosaique FM « le doyen de la faculté a écrasé un étudiant ». Contacté, ce dernier nous a raconté ceci : «J’ai été pris à partie par une dizaine d’étudiants qui m’ont fait injonction de leur accorder immédiatement une entrevue. Ne pouvant fermer la porte devant une possible réunion, je leur ai demandé de la différer le temps de finir la séance de travail avec le gouverneur. Ne voulant rien entendre, un des étudiants s’agrippa au volant alors que les autres sont restés du coté gauche de mon véhicule. Pris de panique, j’ai démarré ma voiture entraînant la chute de l’étudiant qui est resté agrippé et qui dit t-on se serait cassé la jambe (information non encore confirmée) ». L’affaire est désormais entre les mains de la police qui aurait déjà enregistré une plainte de la part de l’étudiant contre le doyen, qui selon nos sources, s’apprête à se présenter à l’autorité compétente pour donner sa version des faits.
Il est extrêmement malheureux que l’on puisse arriver à une telle situation. Sachant qu’en temps normal, cela aurait été géré dans le calme et par le dialogue, surtout dans une faculté où le climat général a toujours été empreint de sérénité et marqué surtout par un respect mutuel entre agents administratifs, corps enseignant et étudiants.