Le Congrès pour la République va-t-il entrer dans une crise qui risquerait de lui être fatale ?
Rouage de la Troïka au pouvoir, le CPR connaît, en effet, de plus en plus de tiraillements alors que les islamistes d’Ennahdha flirtent ouvertement avec Nejib Chebbi et le Parti Républicain.
Allons-nous vers une alliance de revers qui verrait les islamistes tourner le dos à un CPR «grillé» pour chercher une nouvelle victime parmi les centristes ?
Moncef Marzouki va-t-il se retrouver doublement isolé ? En effet, la présidence provisoire de la République prend, de plus en plus, des allures d’ermitage alors que l’incompréhension et la colère s’emparent des militants du CPR.
Après l’embellie comme en 2011, les rangs du CPR se sont, en effet, dégarnis. En outre, deux facteurs ont augmenté la grogne parmi les militants.
En premier lieu, l’affaire Ayoub Messaoudi a été fort mal ressentie. En effet, le président d’honneur du parti, Moncef Marzouki, n’a pris aucune position devant la condamnation de son ex-conseiller.
Ensuite, la base du CPR suit avec attention la mise en examen d’Olfa Riahi, la bloggeuse est, en effet, une militante du CPR. Et là encore, le parti semble regarder ailleurs.
Last bot not least, Om Zied, dans un entretien au quotidien «La Presse» enfonce le clou. Cette militante qui fut co-fondatrice du CPR avant de le quitter, explique son départ en des termes forts : «Le CPR d’aujourd’hui défend les ligues de protection de la révolution, il est soupçonné de posséder des milices, moi je ne reconnais plus ce parti…».
L’heure est grave au CPR qui se trouve à la croisée des chemins. Quant au président Marzouki, il semble bel et bien s’être pris les pieds dans le burnous…