Le remaniement ministériel, qui domine les débats politiques actuels, est encore l’objet de toutes les discussions et convoitises. Annoncé ici et là, ce remaniement pourrait, en fin de compte, n’être qu’une souris dont la montagne aura accouchée.
Que le CPR et Ettakatol menacent de démissionner, cela ne semble pas influencer Ennahdha qui, après un premier «fléchissement» semble s’être «repris» en annonçant, par le biais de deux personnalités nahdhaouies que les ministères de la Justice et des Affaires étrangères, objet de tous les différents, reviendront finalement à des Nahdhaouis.
Le parti au pouvoir opte donc pour du sang neuf sans pour autant abandonner ces ministères. Pour preuve, Rached Ghannouchi, le leader du mouvement Ennahdha, a laissé entendre, dans une interview accordée à l’agence de presse turque Anatolie, aujourd’hui, qu’Ennahdha ne compatit pas «céder» le ministère de la Justice.
Cette annonce, qui risque bien de provoquer des remous au sein des autres alliés de la troïka, est corroborée par une autre annonce, celle de Walid Bennani, membre d’Ennahdha.
Ce dernier, a affirmé sur les ondes de la radio Shems FM, que Noureddine Bhiri serait maintenu au ministère de la Justice, appuyant ainsi les déclarations de Rached Ghannouchi
Concernant les Affaires étrangères, M. Bennani note bien que Rafik Abdessalem est sur le départ mais qu’il sera chargé d’un autre ministère. Toutefois, il précise (à qui veut l’entendre) que la diplomatie restera entre les mains d’Ennahdha.