Phénomène inquiétant, les manifestants dans les deux cités populaires tunisoises qui viennent de s’embraser utilisent des techniques complexes de guérilla urbaine, ce qui souligne deux faits : leur entrainement à ces methodes de harcèlement de la police et aussi leur indiscutable coordination.
Ainsi, les manifestants, faisant usage de pierres et de cocktails Molotov, obéissaient à un mode opératoire bien étudié. En effet, ils pouvaient dans leurs combats contre la police faire usage des atouts suivants :
1. Ils avaient des points d’appui et des têtes de pont dans lesquels ils cachaient projectiles et bombes incendiaires. Ce qui facilitait leur repli et leur redéploiement.
2. Les manifestants opéraient avec des flux et reflux incessants ce qui démontre leur entrainement et leur maitrise tactique de ces techniques de harcèlement de la police.
3. Les manifestants agissaient par petits groups, éparpillés et apparaissant simultanément dans de nombreux endroits afin d’éparpiller les forces de police.
Pour ces raisons et mesurant le caractère aguerri des manifestants, les forces de l’ordre ont fait appel a de nouveaux renforts après avoir été soutenus par la garde nationale.
Ce phénomène nouveau et inquiétant laisse entendre que parmi les manifestants, il y aurait plusieurs leaders rompus aux combats urbains.