Décidés à se diriger vers l’Assemblée nationale Constituante et à manifester contre les arrestations de salafistes, des partisans du Front de la Réforme (« Jabhat Al Islah ») ont été empêchés par les forces de l’ordre ce qui a donné lieu à des affrontements à la cité Ettadhamen et à la cité Intilaka, ce vendredi 29 novembre 2013.
Ces affrontements ont perturbé le quotidien des habitants de ces zones et les commerçants ont été sommés de fermer boutique dans l’après-midi par mesure de précaution.
Dès le début de la journée, des salafistes se sont réunis à la cité Ettadhamen afin de marcher vers l’ANC et réclamer la libération de salafistes détenus. Une marche interdite du fait que le Front de la Réforme avaient essuyé un refus de la part du ministère de l’Intérieur suite à une demande d’autorisation pour manifester.
L’interdit a été bravé par les salafistes ce qui a poussé les forces de l’ordre à intervenir afin d’empêcher ce rassemblement et annuler la manifestation qui devait partir de la cité Ettadhamen.
La confusion qui s’en est suivie a donné lieu à des affrontements entre de jeunes individus qui se sont mis à jeter des pierres sur les forces de l’ordre. Dès lors, la tension est vite montée. La route reliant la cité Ettadhamen à la cité Intilaka a été barrée et des pneus ont été incendiés ce qui a obligé les forces de l’ordre à faire usage de gaz lacrymogène afin de disperser les protestataires.
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur publiés par l’agence TAP, les affrontements ont impliqué quelques 150 personnes dont 10 ont été arrêtées. En fin d’après-midi, le calme était revenu dans les zones d’Ettadhamen et Intilaka et des renforts sécuritaires ont été dépêchés afin de prévenir de nouveaux affrontements.