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La Tunisie sous haute tension – Mehdi Jomaa déjà sous pression

par webdo.tn
mercredi 8 janvier 2014 11:43
dans National
La Tunisie sous haute tension - Mehdi Jomaa déjà sous pression
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A cause d’une loi de finances autiste, d’un ministre intransigeant et d’une incroyable fuite en avant, la Tunisie est aujourd’hui sous haute tension.
Depuis le début de l’année, les mouvements sociaux se succèdent et tendent à se radicaliser. C’est la Tunisie d’en bas qui fait entendre sa voix, cette Tunisie qui se contente de survivre et qui observe d’un regard moqueur et désabusé les querelles politiciennes, les manœuvres dilatoires d’Ennahdha et les ridicules discordes à la tête de ce qui est en passe de se transformer en Etat-fantoche.

Comme le soulignait, dépité et furieux, le très modéré Amor Behi, vice-président de l’Union des Agriculteurs : « on ne peut pas écraser sous le poids de taxes supplémentaires ceux qui survivent déjà difficilement ». Et il n’a pas tort d’exiger le gel et l’annulation de nouvelles taxes qui, dans certains cas, augmentent de 400% le taux d’imposition.
LA TUNISIE D’EN-BAS ET L’ÉTAT FANTOCHE
De fait, la Tunisie est sous tension, quasiment en ébullition avec des protestations qui fusent de toutes les régions. Hier, pour dénoncer la nouvelle loi de finances, des manifestants ont bloqué des routes et plusieurs recettes du fisc. C’est à Sfax et Gafsa que les mouvements étaient les plus vifs mais partout ils réunissaient dans la même colère les agriculteurs et les transporteurs terrestres de biens et de personnes mobilisés par le renchérissement des vignettes autos et l’exigence d’identifiants fiscaux pour tous les opérateurs du monde agricole.

Cette fronde ne risque pas de tomber de sitôt. Elle pourrait au contraire se radicaliser et adopter pour mot d’ordre l’annulation pure et simple de la loi de finances 2014, ce qui serait catastrophique.
La situation est en soi inquiétante avec un ministre autiste qui feint d’écouter les protestataires, une loi de finances scélérate dans la mesure où elle écrase le contribuable au lieu de diminuer le train de vie de l’Etat et des milliers de responsables qui se nourrissent sur la bête.

Dès sa discussion, il était clair que cette loi de finances allait mettre le pays en ébullition. De nombreux experts avaient prévenu de ses aspects les plus dangereux tout en comprenant que la marge de manœuvre du gouvernement était des plus étroites : recul de l’économie, baisse des recettes fiscales, injonctions du FMI et de la Banque mondiale… Mais fallait-il pour autant en arriver à ce néo plan d’ajustement structurel qui ne dit pas son nom et vise, sans états d’âme, les classes populaires et moyennes ?

Elyas Fakhfakh, ministre des Finances, est allé trop loin dans la déconsidération de la vox populi. Cette loi de Finances respire l’arrogance et la satisfaction de soi. Dans un autre contexte politique, elle aurait entrainé la chute du gouvernement et rien ne dit que, dialogue national ou pas, qu’elle n’aboutira pas à ce résultat, avant même que Ali Laarayedh et ses ministres ne se débarrassent de la patate chaude en la lançant au gouvernement naissant de Mehdi Jomaa.
UN PAYS SOUS HAUTE TENSION
Depuis début janvier, les mouvements de protestations se succèdent et se développent à l’échelle de tout le pays. A El Guettar, l’étincelle est venue d’une histoire de recrutements contestés par la population et a entrainé trois jours de tension.
Lundi dernier, les habitants de Menzel Bouzayane bloquaient les routes et les lignes ferroviaires tout en appelant à la désobéissance civile.

Hier soir, Thala s’enflammait après une marche pacifique, perturbée par des attaques contre le poste de police. Comme dans les autres régions, la population dénonçait le laxisme du gouvernement, la marginalisation du centre-ouest et du bassin minier ainsi que le sort des régions défavorisées.

A Tunis, les avis de grève s’amoncellent et, depuis trois jours, plusieurs mouvements ont été évités de justesse : cheminots, taxis ou minotiers ont en effet reporté des grèves qui promettaient d’être fort suivies.
Sur un autre plan, le bras de fer entre le gouvernement Laarayedh et les médecins se poursuit de plus belle alors que les magistrats aussi sont en grève pour dénoncer les ingérences de l’exécutif dans le pouvoir judiciaire.

Le tableau est éloquent, au point où l’on pourrait à juste titre parler d’ébullition permanente que vient alimenter le rejet et la grogne généralisés consécutifs à la loi des finances du ministre Fakhfakh, autant droit dans ses bottes que peu au fait des réalités tunisiennes.
LE CAMP ISLAMISTE AUX AGUETS
Alors que le ras-le-bol de la population s’accentue, quatre points témoignant de la délicatesse du contexte méritent d’être relevés.
Primo, Ennahdha semble patauger en plein déni de la réalité. Au lieu d’un constat sincère de la gravité de la situation, le parti majoritaire continue à refuser de voir son échec en face. Faisant le dos rond, les nahdhaouis, à l’image du duo Chourou-Ellouze, continuent à se complaire dans la provocation, à esquiver en suscitant le scandale pour détourner l’attention de la population.

Brandissant d’une main la menace terroriste et agitant de l’autre la fameuse légitimité des urnes, le parti islamiste poursuit sa fuite en avant, au détriment de la raison d’Etat, de la Tunisie et des espoirs nés le 14 janvier 2011.
Flirtant en permanence avec le précipice, Ennahdha tente encore de désamorcer la crise par des manœuvres dilatoires, sans vouloir reconnaitre son indiscutable échec.

Deusio, le principal parti au pouvoir continue à jouer la montre, sachant pertinemment que la démission du gouvernement Laarayedh ne changera en rien la nature du champ de mines qui guette Mehdi Jomaa et son équipe qui sera confrontée à une situation inextricable. En ce sens, et même avec l’appui du Quartette, quelles sont les chances de Jomaa de réussir ? Presque nulles et Ennahdha le sait.

En effet, l’aboutissement des trois processus du dialogue national ouvrira, il est vrai, une nouvelle page dans la transition politique. Or, la crise est bien là et ce n’est pas un changement de gouvernement qui la résoudra. Tout au plus, ce gouvernement Jomaa pourra-t-il s’atteler à restaurer une confiance entre les partenaires politiques. Sinon, nous ne faisons que retarder l’échéance véritable : celle de l’évaluation des conséquences de plus de deux années de bricolage et de gabegie à la tête d’un Etat qui est non seulement à genoux mais carrément à terre.

A bien y réfléchir, le gouvernement Jomaa risque d’être une énième illusion, un nouveau miroir aux alouettes, une autre de ces ruses nahdhaouies pour nous donner l’impression que quelque chose a avancé alors que tout est en train de reculer, s’effondrer, s’enfoncer…
Tertio, les radicaux islamistes retranchés au Chaambi et leurs alliés dormants nous observent. Ils pourraient être tentés d’intervenir par la terreur voire noyauter les mouvements sociaux en les faisant déraper dans la violence. Un climat quasiment insurrectionnel en régions pourrait leur ménager un espace vital pour continuer à nuire à la stabilisation du pays.

D’ailleurs, Hezb Ettahrir poursuit en ce moment sa campagne de charme auprès des déçus d’Ennahdha et promet de tenir ce que le parti de Ghannouchi a promis : une République islamique guidée par la chariaa. Et ce discours fait de plus en plus d’émules qui ne sont pas nécessairement visibles dans les tendances que suggèrent les sondages d’opinion. Incontournable évidence : les fondamentalistes de tous bords veillent au grain et passeront à l’action le jour où la situation objective le permettra. Quitte à commettre de nouveaux assassinats politiques…
SE DÉFAUSSER SUR LE GOUVERNEMENT JOMAA
Notre dernière remarque concerne le moral des Tunisiens. Il est non seulement en berne mais aussi fortement atteint. Sinon comment expliquer qu’un récent sondage de 3C Etudes affirmait que 32,5% des Tunisiens regrettaient Ben Ali… De fait, ce n’est pas tant Ben Ali que la stabilité perdue du pays qu’ils regrettent. Car, ne l’oublions pas, plus de cinquante ans de gestion destourienne ont permis à la Tunisie de sortir du statut de pays pauvre qui fut le sien pour devenir une économie émergente.

Impuissants, les Tunisiens voient, en si peu de temps, l’édifice construit au prix de tant de sacrifices (dont une vie démocratique) s’effondrer sous leurs yeux et cherchent un recours à cette catastrophe nationale. C’est en cela que la loi de finances du ministre Fakhfakh s’apparente à la goutte qui risque de faire déborder un vase déjà plein de tant de regrets.
Le souvenir des événements du 3 janvier 1984 reviennent d’ailleurs à l’esprit. A cette époque, suite à une augmentation brutale du prix du pain, le pays entier s’était soulevé. Et, il faudra une intervention de Bourguiba qui appela le gouvernement à renoncer à ces augmentations pour que la colère retombe.

Aujourd’hui, le niveau de vie des Tunisiens étant devenu ce qu’il est, ce sont les prix de l’essence, des vignettes automobiles et d’autres produits qui polarisent la grogne.
Au point que Fakhfakh revoie sa copie ? Il est permis d’en douter car, froid et arrogant, ce ministre a toujours fait preuve d’une absence d’empathie avec le peuple.
Au point que Marzouki, comme Bourguiba hier, réclame un retour en arrière ? Il est permis d’en douter car son impopularité ne ferait qu’amorcer de nouvelles protestations.

Les prochaines semaines le démontreront : tous s’apprêtent à se défausser sur le gouvernement Jomaa et nier leur responsabilité dans la situation lamentable qu’ils lui lèguent.
Au point où la véritable question devient : Jomaa aura-t-il le courage, malgré les diktats du FMI, de provoquer un choc salutaire en dénonçant, dès sa prise de fonctions, une loi de finances qui creuse la tombe de la révolution ?
Les jours prochains nous le diront…

Tags: guerre
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