Une première, a priori, au sein de l’ANC. L’article 45 de la Constitution semble, en effet, avoir divisé Ennahdha, dont bon nombre de ses élus, particulièrement la vice-présidente Mehrezia Laabidi, ont voté pour la parité et l’égalité des chances entre la femme et l’homme, dans l’exercice des différentes responsabilités.
Cent seize (116) votants, parmi les 188 présents, ont été pour l’amendement consensuel, cependant que 40 ont voté contre, les 32 autres préférant s’abstenir. Ça n’a pas manqué d’engendrer un nombre impressionnant de commentaires, mais les avis restant toutefois divisés entre approbation et rejet.
La polémique ne fait, en tout cas, que commencer, d’autant qu’une interrogation, grosse comme ça, revient tel un leitmotiv et ne cesse de turlupiner l’esprit des observateurs, «On en est-on, vraiment, convaincu», ou s’agit-il, plutôt, d’une opération séduction, un simple clin d’œil et, en fin de compte, un lancement prématuré d’une réelle campagne électorale ?
Certains, et ils sont nombreux croyez-le, penchent sincèrement pour cette dernière hypothèse, au vu des positions, annoncées ou camouflées, entre les murs de l’hémicycle du Bardo. De toute façon, demain sera un autre jour, et certaines zones d’ombre finiront par s’éclaircir…
L’Amendement prévoit que « l’Etat garantit les droits acquis de la femme et oeuvre à les soutenir et à les développer. Il garantit l’égalité des chances entre l’homme et la femme dans l’exercice des différentes responsabilités. Il oeuvre à la réalisation de la parité dans les Assemblées élues. L’État prend les dispositions nécessaires à l’élimination de la violence qui s’exerce contre la femme ».
Reste maintenant à débattre les autres amendements avant l’adoption (ou pas) de l’article 45 qui fait décidément couler beaucoup d’encre !