Membre du syndicat de l’office national de la Télédiffusion (ONT), Mohamed Nebli nous a contacté pour nous expliquer les dessous de la grève prévue par les agents et cadres de l’ONT, les 21, 22 et 23 février prochains. Le maintien de la grève a été voté et celle-ci pourrait même être accompagnée d’une coupure de la diffusion des programmes, si l’on en croit les «menaces» contenues dans ses explications.
« Suite à la veillée et à l’assemblée générale tenue par les agents et les cadres de l’Office National de la télédiffusion (ONT) au Siège sociale de l’office, le 3 février 2014, pour exprimer leur mécontentement envers l’atermoiement, le manque de coopération et de respect des engagements pris par la direction générale dans la mise en œuvre de la feuille de route convenue pour la concrétisation des différents points de la réglementation professionnelle publiée par le Bureau Syndical UTT de l’ONT, lors de la réunion de conciliation au siège de l’inspection de travail Tunisie 2, le 9 janvier 2014 en présence de l’inspecteur de travail et d’un représentant du ministère de la tutelle, a été voté à l’unanimité le maintien de la grève générale des agents et des cadres de l’office pour les 21,22 et 23 février 2014 avec menace de coupure de la diffusion des programmes.
Ceci étant dis, le Bureau Syndical UTT de l’ONT tient à préciser que la demande la plus importante de sa réglementation professionnelle est d’inciter la Haute Autorité Indépendante pour la Communication Audiovisuelle (HAICA) à séparer l’attribution des licences d’activité d’éditeur de contenu audiovisuel et celles de diffusion pour les opérateurs privés et de laisser la tâche d’attribution de cette licence, c’est-à-dire l’activité de diffusion aux structures compétentes du ministère de tutelle comme stipulé dans le Journal des Communications Tunisien.
Ceci permettra de mettre fin à l’anarchie vécue actuellement suite à l’explosion du phénomène des stations radio qui travaillent clandestinement et sans autorisation et qui installent des émetteurs et des antennes de diffusion dans des zones urbaines à forte densité ignorant ainsi le maintien de la santé et la sécurité des citoyens ; en plus de ça, la perturbation et le brouillage que peut engendrer cette activité exercée clandestinement pour le trafic aérien, la sécurité publique et la diffusion des programmes des autres radio autorisées et ce en raison d’un manque horrible de connaissance des standards et des normes techniques pour la diffusion prévue par l’Union internationale des télécommunications UIT. »
Dans une dépêche publiée ce mercredi 12 février 2014 par l’agence TAP, la grève a été confirmée, jusqu’à nouvel ordre.
K.K.
