Les mobilisations citoyennes pour des questions d’environnement et de patrimoine deviennent de plus en plus nombreuses. A l’instar des citoyens de la Marsa qui ont contesté la décision de leurs édiles de rehausser un pont historique, les habitants du Bardo crient aujourd’hui leur colère à propos d’un mur.
Un front uni constitué des citoyens du Bardo, de leurs associations et des responsables de la délégation spéciale s’est formé pour s’opposer à la construction d’un mur qui devrait diviser le Bardo en deux.
Ni plus ni moins qu’un mini mur de Berlin pourrait en effet séparer les quartiers nord et sud du Bardo s’il était construit. La construction de ce mur entre dans le cadre du projet de réseau ferroviaire rapide entre la place Barcelone à Tunis et la Manouba.
Les riverains rejettent la construction de ce mur à cause des risques d’accident qu’il implique en termes de circulation mais surtout car ce mur va littéralement défigurer le Bardo, avec une balafre sur la face de cette ville historique.
Les Bardolais se mobilisent donc et proposent un contre-projet selon lequel la voie ferrée en construction passera sous terre dans un tunnel. Cette approche, selon eux, même si elle est plus coûteuse, préserve le cadre de vie des citoyens et ne balafre pas leur cité.
L’affaire connait actuellement des développements rapides. En effet, une pétition circule actuellement à l’initiative de la délégation spéciale du Bardo et de la société civile. Les citoyens du Bardo saisiront aussi la présidence du gouvernement pour mettre un terme à ce projet de mur de grande taille qui pourrait détruire le tissu urbain de leur ville.
