Dans son numéro de ce mardi, l’hebdomadaire Akher Khabar a révélé une correspondance entre le ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, et le chef du Gouvernement de l’époque, Ali Laârayedh.
Dans cette correspondance, envoyée le 18 juillet 2013, Ben Jeddou a dénoncé l’indulgence des juges à l’égard d’éléments salafistes takfiristes.
Le ministre de l’Intérieur a révélé, également, à son chef du Gouvernement que des magistrats subissent des pressions, particulièrement de la part d’avocats proches de la mouvance salafiste ou des associations de la société civile, à l’instar de l’association «Liberté et Equité».
Cette correspondance était, par ailleurs, accompagnée d’une liste contenant les noms des salafistes takfiristes libérés malgré leur implication dans des affaires de terrorisme.
En tout, ils sont 432 éléments takfiristes – dont 143 dans le Grand Tunis, 53 à Jendouba, et 44 à Béja – à avoir bénéficié de l’indulgence des juges, d’après Lotfi Ben Jeddou.