Le porte-parole de la présidence de la République, Adnène Mansar, a affirmé dans une interview accordée au journal jordanien, Al Dostour, que Mohamed Bouazizi est «mythe», estimant que «toute révolution a besoin de [créer] ses propres mythes».
Pour Mansar, Bouazizi a été l’auteur d’une injustice et non pas la victime, au sujet de l’incident qui a poussé le jeune homme à s’immoler. «C’est lui qui a agressé l’agent municipale et l’a insultée», a déclaré Mansar. Il a souligné, également, que le président de la République de l’époque, Zine El Abidine Ben Ali, avait visité, à l’hôpital, une autre personne, car Bouazizi était déjà décédé.
D’après lui, la famille de ce dernier est, actuellement, détestée car elle a profité de «cette propagande». «Les habitants de la ville savent que c’est une propagande mensongère mais la famille en a profité pour réaliser des profits personnels, a dit Mansar. Des émirs ont invité la mère de Bouazizi et lui ont donné de l’argent. Elle a délaissé son village et a acheté une maison dans la banlieue chic de la capitale».
Il a considéré, ainsi, que «le changement qui a eu lieu pour la révolution, ne s’était pas déroulé à Sidi Bouzid, mais à Kasserine […] où six ou sept jeunes avaient été tués en un seul jour».
K.A.