Les peines de mort prononcées hier contre 529 frères musulmans égyptiens dont 153 sont détenus par les autorités égyptiennes, ont été fermement condamnées par différentes parties en Tunisie.
Dans un communiqué assez virulent, Ennahdha a condamné les peines capitales prononcées par la justice égyptienne et appelé les autorités égyptiennes à réviser ce verdict tout en appelant à la mobilisation générale des organisations humanitaires et des droits de l’homme.
Estimant que ce jugement est injuste, et constitue une grave escalade des partisans de la légitimité, Ennahdha a appelé à la protection des condamnés et des Frères musulmans en Egypte.
Le communiqué d’Ennahdha a d’ailleurs été repris à l’ANC par le député Sahbi Atig.
Toujours à l’ANC, deux autres députés ont fustigé le verdict de la justice égyptienne. Le député Iyed Dahmani du parti Al Jomhouri a critiqué la sentence qu’il a jugée inacceptable parlant de retour de la dictature en Egypte.
Même son de cloche pour Samia Abbou du Courant démocratique qui a condamné le verdict égyptien déclarant au passage que ce qui se passe en Egypte peut arriver en Tunisie, souhaitant par conséquent qu’une séance plénière soit consacrée à ce sujet.
Afek Tounes et le Parti des Travailleurs ont également publié un communiqué condamnant les peines de mort prononcées en Egypte. Tandis que le député d’Al Massar, Ahmed Ibrahim, a signalé que la peine de mort est une honte pour l’humanité en référnce à ce qui se passe en Egypte.
Au fil des heures, les voix s’élèvent en Tunisie pour condamner des sentences prononcées hier en Egypte alors que près de 700 autres personnes, dont des cadres des Frères musulmans de Morsi et leur Guide suprême, Mohammed Badie, doivent comparaître aujourd’hui pour répondre de violences également survenues le 14 août dernier.
Une pétition a été lancée aujourd’hui sur Avaaz, appelant à annuler les 529 peines de mort proclamées en Egypte.