Bonté divine ! Quelle mouche pique-t-elle Moncef Marzouki à chaque fois qu’il met les pieds au Golfe ? Après la pendaison, voilà qu’il dénigre, encore une fois, les partis de l’opposition dans un style de président de l’absurde.
«Au début de chaque mois, je réunis, au Palais de Carthage, toutes les parties de l’opposition. Je les invite à dîner, ils viennent pour manger, et puis sortent et m’insultent», a déclaré notre cher président provisoire au journal koweïtien Al Qabas.
«L’accord est le suivant : venez pour qu’on dialogue et qu’on échange les idées, après dites ce que vous voulez», a-t-il ajouté.
Marzouki n’a pas, par ailleurs, oublié de relever le secret caché de la réussite de la révolution tunisienne. Le mérite en revient à Ben Ali, et c’est pour ça que notre président prie pour lui : «Que dieu bénisse le dictateur car c’est lui qui a uni les Tunisiens.
Dans les années 90, le dictateur a commencé à liquider, puis les syndicalistes, les journalistes, la gauche, et tous les gens. Cela a fait que les gens travaillent unis pour établir la démocratie».
Le président se met d’ailleurs à expliquer les bêtises de Ben Ali. D’après Marzouki, la société se compose d’une élite et d’un peuple, ce que l’ancien président n’avait pas réussi à assimiler.
Ecoutons-le, fièrement : «Le président déchu était stupide, car la société est composée d’une élite et d’un peuple. L’élite veut les libertés, alors que le reste du peuple ne pense qu’au gagne-pain. La corruption a frappé le gagne-pain et les libertés, et par conséquent, Ben Ali a été déchu».
No comment… ou plutôt : «Qu’ils mangent de la brioche !»