La visite du président US Barack Obama en Arabie Saoudite coïncidait avec la campagne défiant l’interdiction de conduire pour les femmes. A l’occasion, des militantes ont appelé les Saoudiennes à prendre le volant une nouvelle fois ce samedi, au second et dernier jour de la visite du président américain dans le royaume.
Bien que cette visite ait été principalement axée sur des questions géopolitiques, Obama a cependant envoyé un signe aux défenseurs des droits en distinguant une militante saoudienne.
Lors de sa visite, Obama n’a pas abordé la question des droits de l’Homme mais il a tout de même eu l’occasion de rencontrer Maha Al-Muneef, une militante qui a récemment reçu un prix du département d’Etat récompensant les « femmes courageuses », rapporte l’AFP. Cette femme médecin dirige le programme national pour la sécurité de la famille, qu’elle a fondé en 2005 pour lutter contre les violences conjugales et la maltraitance des enfants dans le royaume. Elle n’avait pas pu se rendre à Washington début mars pour recevoir son prix.
Ce signe adressé par Obama aux défenseurs des droits répond aux organisations telles qu’Amnesty International, qui a exhorté le président américain à faire pression pour que l’Arabie Saoudite mette fin « à la répression de la liberté d’expression (…), à la discrimination contre les femmes et les minorités, et à toutes les formes de torture ». Amnesty avait appelé le président américain « à exprimer sa consternation devant la discrimination contre les femmes en choisissant une femme comme son chauffeur officiel pendant la visite ».
Depuis 2011, chaque mois, des militantes choisissent un jour et appellent les femmes saoudiennes à prendre le volant pour poursuivre leur campagne.
Les femmes réclament depuis trois décennies le droit de conduire en Arabie saoudite, qui est le seul pays au monde où les femmes n’ont pas le droit de prendre le volant. Cette campagne est menée malgré l’arrestation de plusieurs d’entre elles, mais les appels à conduire sont timidement suivis.