La loi électorale tant attendue pour pouvoir donner le coup d’envoi du processus dans son ensemble a été, enfin, adoptée par l’Assemblée Nationale Constituante par 132 voix favorables, 09 abstentions et 11 voix défavorables.
Après Les principales dispositions d’ordre général se rapportant aux principes qui doivent présider à toute échéance électorale relativement à la transparence, la liberté du scrutin, le secret qui doit l’entourer ainsi que son caractère universel et sincère, tous des principes contenus déjà dans le texte de la constitution, ainsi que le rappel du rôle de l’Instance qui doit conduire tout le processus électoral, les principales dispositions de cette loi concernent essentiellement les candidatures et le mode de scrutin.
Pour ce qui se rapporte aux candidatures, outre les conditions objectives telles l’âge ou les interdictions légales, on peut noter que l’exclusion a été définitivement enterrée malgré le « baroud honneur » des inflexibles censeurs qui souhaitaient reconduire la même disposition que celle qui avait été consacrée dans la loi électorale pour l’ANC. Ce refus de l’exclusion a été marqué par un vote de cent députés qui ont voté contre cette proposition alors que les élus d’Ennahdha ont préféré s’abstenir pour éviter de « se noyer » alors que leur leader s’était exprimé publiquement et à plusieurs reprises contre cette exclusion. On peut donc s’interroger sur « la discipline » des députés nahdhaouis par rapport à la direction de leur parti ou est-ce encore un subtil partage des rôles de leur part…
En tous les cas, ce sera aux électeurs eux-mêmes de se prononcer à travers les urnes sur le mérite des uns et des autres !
L’autre disposition se rapportant aux candidatures concerne la parité qui avait vu l’élu Brahim Gassas « péter » un plomb et développer un discours digne des siècles les plus sombres. Un député qui ne mérite certainement pas la confiance que lui ont accordé les citoyens pour les représenter, un discours qui a été fustigé par plusieurs présents. En tous les cas, la parité entre hommes et femmes a été retenue sur le plan horizontal alors qu’elle a été rejetée sur le plan vertical. Autrement dit, il y aura parité dans les listes mais pas en ce qui concerne les têtes de liste.
Pour ce qui est du mode de scrutin, c’est sans surprises que le scrutin de liste proportionnelle aux plus forts restes a été maintenu, ce qui risque de nouveau d’envoyer plusieurs fois des milliers de voix dans le néant comme cela a été le cas pour les élections de l’ANC.