Le port de plaisance de Sidi Bou Saïd est l’objet d’un plan de mise en valeur et de réhabilitation qui vise à lui “conférer une nouvelle configuration digne de son emplacement et de sa notoriété au sein du bassin méditerranéen”, a indiqué un communiqué du ministère du Tourisme, publié aujourd’hui.
Ce plan démarrera avec une première phase – moyennant un investissement de l’ordre d’un million de dinars – qui consiste en une opération de dragage.
Cette mission d’extraction et d’élagage de quelque 20.000m3 de sable , qui durera trois mois, sera assurée par les Forces armées, a précisé, dans ledit communiqué, Sarra Titaye, PDG de la Société des Loisirs Touristiques (SLT), société en charge de la gestion, pour le compte de l’Office national du Tourisme tunisien (ONTT), de l’hôtel Sidi Dhrif et du port de plaisance de Sidi Bou Saïd.
L’objectif de cette opération est de “réaliser des travaux de génie portuaire (creusement de bassins ou de chenaux) et d’entretenir des chenaux fluviaux ou maritimes empruntés par les navires”, a-t-elle ajouté.
Campagne de boycott
Par ailleurs, Maritec, un bureau d’études international, mène une étude visant “à faire du Port de Sidi Bou Said un projet pilote pour la création d’un nouveau label pour les ports de plaisance tunisiens ». Ce projet prévoit l’installation, dans la zone du port, des commerces, des structures d’animation ainsi qu’un hôtel de charme.
“Aujourd’hui, 30% du port n’est pas exploitable et 60% de la capacité d’exploitation des bateaux est bloquée”, a indiqué le ministère du Tourisme, notant que le port, qui s’étend sur plus de deux hectares et demi, “recevait en 2010 entre 500 et 600 bateaux”, contre seulement 220 bateaux en 2013.
Sur un tout autre plan, notons que le Café des Délices, donnant vue sur la baie de Tunis et le port de Sidi Bou Saïd, est l’objet d’un appel au boycott, lancé sur les réseaux sociaux, à travers la page facebook “Boycottons le Café des Délices”.
Cette campagne de boycott a pour objectif de dénoncer les tarifs exorbitants qui sont pratiqués dans ce café, et qui rendent cet endroit, faisant partie “du patrimoine du pays”, d’après les boycotteurs, inaccessible pour la majorité des Tunisiens.