L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a dénoncé, dans un communiqué publié ce mercredi 13 août, la suspension « arbitraire » des activités de 157 associations tunisiennes.
La cellule de crise du gouvernement Jomaâ, mise en place après la mort de 15 soldats tunisiens dans une attaque survenue au Mont Chaâmbi le 16 juillet dernier, a en effet décidé de suspendre les activités des associations suspectées d’avoir des liens avec le terrorisme.
Cette décision est jugée « disproportionnée » par HRW, qui indique que les suspensions ont été effectuées « sans suivre les procédures légales ».
« Les autorités tunisiennes ont de bonnes raisons de combattre le terrorisme mais elles ne devraient pas agir en dehors du système judiciaire et bafouer des droits protégés par la Constitution et par la loi », a déclaré Eric Goldstein, le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à HRW.
L’ONG rappelle en effet que « seuls les tribunaux sont habilités à déterminer si une association doit être suspendue ou dissoute ». Cette procédure avait été utilisée en mai dernier pour dissoudre la Ligue de protection de la Révolution.