Invité par la chaîne Al Moutawassat, Adnan Manser, directeur de campagne de Moncef Marzouki et ancien porte-parole de la Présidence de la République, est revenu sur la tentative de coup d’Etat de l’été 2013, sur la candidature de Mehdi Jomaâ à la présidentielle et sur les menaces d’assassinat contre Beji Caid Essebsi.
Une première tentative le jour des funérailles de Chokri Belaid
Adnan Manser est notamment revenu sur la tentative de coup d’Etat du 6 août 2013 ce qui avait poussé, à l’époque, le président Marzouki à déclarer que « certaines forces ont cherché à le chasser du palais présidentiel de manière antidémocratique ».
« Ce qui est arrivé à l’été 2013 a été la répétition générale d’un coup d’Etat manqué contre les institutions. C’était une deuxième tentative après celle du 8 février 2013. Lors des funérailles de Chokri Belaid au cimetière Jellaz, un plan avait été concocté pour envahir et boucler la capitale. En été 2013, une autre tentative a échoué et consistait à envahir les sièges des gouvernorats et des délégations. Les membres des bureaux politiques des partis de la Troïka allaient être arrêtés par des parties, mais les forces sécuritaires et l’armée ont refusé de suivre ce mouvement ».
Adnene Mancer a refusé de désigner les parties concernées par ces tentatives de coup d’Etat.
Mehdi Jomaâ avait l’intention de se présenter à l’élection présidentielle
M. Manser a confirmé l’information selon laquelle Mehdi Jomaâ, le Chef du Gouvernement, allait se présenter à l’élection présidentielle. « Nous avons analysé le scénario en cas de candidature de Mehdi Jomaâ. Le Parlement sera bientôt en vacances et les députés vont entrer en campagne électorale. (…) Il y aurait eu un vide au niveau du gouvernement puisque Mehdi Jomaâ avait l’intention de démissionner. Mais Mehdi Jomaâ a finalement décidé de rester à la tête du gouvernement qui va chapeauter les élections. »
Beji Caid Essebsi a exagéré en parlant de plan d’assassinat le visant
L’ancien porte-parole de la Présidence de la République est revenu sur l’affaire du plan d’assassinat visant Beji Caid Essebsi et a insisté sur le fait qu’il n’existe aucun rapport sur l’existence d’un plan d’assassinat visant le président de Nidaa Tounes comme l’ont indiqué les services de la sûreté de la présidence de la République.
« Il y a bien eu une réunion au palais de Carthage entre le chef du cabinet présidentiel (en présence du directeur général de la sécurité du président et des personnalités officielles) et Hafedh Caïd Essebsi, le fils de Beji Caïd Essebsi. Rencontre qui a porté sur les moyens de renforcer la sécurité autour de son père et afin de mieux prévenir les tentatives le visant potentiellement, mais il n’a jamais été question de menaces d’assassinat de l’intérieur de Nidaa Tounes. »
« C’était en quelque sorte un scénario de prévention étudié avec Hafedh Caid Essebsi, mais ce dernier n’en a informé son père que quelque jours plus tard. »