Le père du journaliste Sofiene Chourabi, Maaouia Chourabi, qui s’est rendu en France le 9 mai dernier, espère l’aide des autorités françaises afin d’élucider le mystère concernant la disparition de son fils et du caméraman Nadhir Ketari.
Selon le journal français Le Figaro, Maaouia Chourabi a participé, le 9 mai dernier, à une manifestation de soutien aux deux journalistes Sofiene Chourabi et Nadhir Ketari, disparus en Libye depuis le 8 septembre 2014, place de la République à Paris.
En participant à cette manifestation, il espérait rencontrer des représentants du gouvernement français ainsi que le ministère de l’Intérieur afin que ces derniers lui apportent leur aide pour éclaircir l’affaire des deux journalistes.
[quote_box_center]La douleur de ne pas savoir où se trouve mon fils est insoutenable, c’est une torture, dit-il.[/quote_box_center]
Le gouvernement tunisien accusé de passivité
Monsieur Chourabi accuse le gouvernement tunisien de faire preuve de passivité concernant l’affaire des deux journalistes Sofiene Chourabi et Nadhir Ketari. C’est pourquoi, il espère vivement que les autorités françaises apportent leur aide au gouvernement tunisien.
[quote_box_center]Soit ils sont vivants, et il doit y avoir une solution, soit ils sont morts, et il nous faut une preuve.[/quote_box_center]
Lors d’une conférence de presse au Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), le 30 avril dernier, les pères de Sofiene Chourabi et Nadhir Ketari avaient tous deux reproché au gouvernement tunisien de ne pas assumer ses responsabilités et son manque d’implication dans le suivi de l’affaire. « Les gouvernements n’ont rien fait pour nos enfants », s’était-il indigné.
Les deux journalistes de la chaîne First TV avait été arrêtés le 3 septembre 2014 à Ajdabia, dans le Nord-Est de la Libye, pour avoir filmé des installations pétrolières sans autorisation officielle. Suite à des démarches du ministère des Affaires étrangères, Sofiene Chourabi et Nadhir Ketari sont libérés le 7 septembre par les autorités libyennes. Ce même jour, le contact est perdu avec les deux journalistes.
Le 30 avril dernier, le porte-parole du gouvernement libyen de Tobrouk annonce que deux djihadistes égyptiens ont avoué l’assassinat de Sofiene Chourabi et Nadhir Ketari.
Laure-Hélène Bonenfant