Ali Seriati, ancien directeur de la sécurité présidentielle sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali, devrait se remettre au travail à la Kasbah et pourrait être nommé en tant que conseiller sécuritaire du chef du gouvernement Habib Essid.
Habib Essid : « Il est possible de faire appel à des anciens de l’appareil sécuritaire »
Lors de son interview télévisée du lundi 7 juillet, le chef du gouvernement a déclaré que le gouvernement fera recours à d’anciens cadres dans le cadre de la lutte anti-terroriste.
Il a laissé entendre qu’il était possible qu’on fasse appel à des anciens de l’appareil sécuritaire avec plus d’expérience, y compris ceux du temps de Ben Ali, sans pour autant donner de noms.
Une déclaration qu’il a réitéré mercredi 8 juillet lors de sa visite à Béja où il a affirmé à l’agence TAP que « c’est le moment de faire appel aux compétences tunisiennes pour lutter contre le terrorisme que la Tunisie réussira à vaincre grâce à la « réserve de la République » qui est prête à servir le pays. »
Accusé de « complot contre la sûreté intérieure de l’Etat », libéré en mai 2014
Ali Seriati a été libéré le 17 mai 2014 après trois ans d’emprisonnement suite aux incidents qui ont eu lieu en Tunisie entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011.
Il a été également accusé de « complot contre la sûreté intérieure de l’État » avant d’être acquitté, puis condamné en juillet 2012 à 20 ans de prison par le tribunal militaire de Tunis dans l’affaire dite « des martyrs et blessés de la révolution » du grand Tunis. Sa peine avait été réduite à 3 ans avant d’être également acquitté. En mai dernier il a été acquitté pour des affaires de torture avant la révolution.
Ali Sériati et Adel Tiouri, l’un ancien chef de la sécurité de Ben Ali, l’autre ancien directeur général de la sûreté nationale, ont été même placés à la tête d’un « Comité de sages » consultatif ayant des prérogatives sécuritaires au sein des syndicats de la sûreté en avril dernier.