L’annonce de la confirmation de la grève des transporteurs de carburants a donné lieu, depuis hier soir, à de nouvelles files d’attente dans les stations-services du Grand-Tunis. La grève à l’initiative de la Fédération du transport, est fixée au lundi 5 octobre et devrait durer trois jours jusqu’au mercredi 7 octobre.
Sitôt informés, de nombreux automobilistes se sont dirigés vers les stations-services pour faire le plein si bien que dans la matinée de ce samedi 3 octobre, certaines stations étaient déjà en pénurie de stock. D’autres ont du gérer les longues files d’attente qui se sont formées.
Le sans plomb introuvable
Une situation qui ressemble à celle du 21 septembre dernier lorsqu’à la veille de l’Aid El Idha, les transporteurs de carburants avaient décidé d’entamer une grève qui avait bousculé les Tunisiens, paniqués de ne pas pouvoir prendre la route.
Ce matin, le même scénario se reproduit avec des stations-services prises d’assaut par les automobilistes, créant de véritables embouteillages aux alentours des distributeurs d’essence. A 08h00, ce samedi 3 octobre, de nombreuses stations n’avaient déjà plus d’essence sans plomb.
La raison de cette grève, est toujours la même : la non application de l’accord de 2014 par l’UTICA autour des primes de transport (10 dinars) et l’augmentation du salaire de base de l’ordre de 6% dans le secteur privé.
Une nouvelle séance de réconciliation a eu lieu, ce vendredi 2 octobre, entre l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et l’UGTT après un nouveau préavis de grève du secteur du transport des marchandises et du carburant. Une séance qui s’est achevée sans accord.
Catastrophique pour le pays
Le 21 septembre, la Société Nationale de Distribution des Pétroles (SNDP), avait tenu à rassuré les citoyens en annonçant qu’Agil avait pris ses précautions en approvisionnant ses stations en carburants. Les stations-services Agil seront d’ailleurs les seules à avoir du carburant lundi prochain, si la grève est toujours d’actualité, bien entendu !
Une grève qui pourrait être catastrophique pour le pays, comme l’avait d’ailleurs évoqué, M. Habib Mlaoueh, DGA de la Société Nationale de Distribution des Pétroles, le 20 septembre, laissant entendre qu’une grève des transporteurs de carburants de cette ampleur pourrait être « catastrophique pour le pays ».
La Tunisie compte 820 stations-services. Les besoins du pays en carburants sont estimées à une moyenne de 10 millions de litres par jour.
M.C.