Hier, le gouverneur de Tunis, Fakher Gafsi annonçait en grandes pompes la mise en place d’un plan d’exécution des décisions de destruction des constructions anarchiques situées à Tunis.
Un plan de démolition massive des constructions anarchiques qui doit concerner toutes les délégations et tous les quartiers du Grand-Tunis, sans exceptions…
Depuis 5 ans, les constructions anarchiques ont poussé comme des champignons et l’absence de contrôle a conduit à tous les dépassements. Le plan instauré viserait donc à remettre les pendules à l’heure.
Or, aujourd’hui, peut-on vraiment appliquer ce plan de démolition massive sans provoquer de drames ?
Il n’aura pas fallu longtemps pour que ça s’enflamme. En effet, le « propriétaire » d’un kiosque construit illégalement a tenté de s’immoler par le feu dans la soirée du vendredi 26 février, rapporte Mosaique FM.
Et à la police municipale d’annuler la démolition du kiosque anarchique en question… De quoi « menacer » toute la campagne de démolition des kiosques anarchiques dans les régions de Zahrouni, Sejoumi, Hraïriya.
Retour au point de départ ! Car un plan de démolition massive nécessite avant tout une logistique imparable, et surtout une capacité à pouvoir faire respecter l’Etat de droit.
Pour y parvenir, tous les ministères, Intérieur, Affaires sociales, Environnement, Equipement, doivent obligatoirement se pencher sur la question cruciale qui a conduit à cette situation.
En attendant, ce précédant risque bien de faire des émules !
M.C.