A quelques jours de la célébration de la fête de la Femme, le sort qui est celui de l’Union nationale des Femmes tunisiennes (UNFT) continue à surprendre.
L’UNFT résiste…
On dirait que des énergies occultes se sont liguées pour que cette organisation nationale, proche du Destour de Bourguiba, mange son pain noir et disparaisse.
Accusée de mille maux par des intégristes revanchards, abandonnée par les pouvoirs publics, prise à la gorge par les échéances financières et les impayés, l’UNFT continue à résister et parvient à rester debout malgré des assauts répétés qui ont mis à genoux cette organisation féminine.
De Radhia Haddad à Wassila Ben Ammar
Fondée en janvier 1956 par Radhia Haddad, Wassila Ben Ammar, Fathia Mzali et les sœurs Bouzgarrou, cette organisation est née dans le droit fil du combat des Tunisiennes pour l’indépendance et a permis de mobiliser les femmes pour cet objectif.
Pour mémoire, l’UNFT a hérité d’une longue tradition féministe tunisienne matérialisée par de nombreuses associations au fil des décennies.
Une longue tradition féministe
Citons par exemple la Société des Dames musulmanes (1932), l’Union musulmane des Femmes de Tunisie qui fut l’œuvre de Bchira Ben Mrad en 1936, l’Union féminine de 1938 et d’autres associations qui ouvriront la voie à l’UNFT.
Grâce au courage de ses membres et la légitimité de son combat actuel, l’UNFT finira par dépasser l’écueil actuel voulu par l’intégrisme d’Etat prôné par la Troika. L’UNFT reviendra au premier plan et continuera à promouvoir la femme tunisienne contre les velléités archaïques de ceux qui veulent écraser la moitié de notre horizon…
H.B.