Les forces de sécurité présentes à l’hôtel Impérial Palace à Sousse lors de l’attaque terroriste contre l’hôtel en 2015 ont été accusées de non-assistance à une personne en danger en vertu de la loi n° 66-48 du 3 juin 1966, relative à l’abstention délictueuse.
Selon le porte-parole du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme Sofiène Selliti, le juge d’instruction du Pôle a accusé les forces de sécurité « de non-assistance et secours à une personne en péril provoquant sa mort ».
L’article 2 de ladite loi stipule que « Sera puni des peines prévues à l’article précédent, quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ni pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours, si, faute d’être secourue, cette personne a perdu la vie, souffert un préjudice corporel ou subit l’aggravation de son état ».
Dans une déclaration à l’agence TAP, Sofiène Selliti a indiqué que le juge d’instruction a clos l’enquête le 4 juillet 2016 et transmis le dossier à la cour d’appel qui l’a renvoyé, à son tour, à la chambre criminelle. La date du procès n’a pas encore été fixée, a-t-il précisé.
Selon Selliti, 33 personnes sont accusées dans cette affaire dont 14 en état d’arrestation, 12 maintenus en liberté (parmi eux la sécurité de l’Hôtel) et 7 autres en cavale.
Rappelons-le, la justice britannique a rendu, mardi 28 février 2017, son verdict concernant l’attentat de Sousse du 26 juin 2015.
Le magistrat Nicholas Loraine-Smith a finalement tenu la police responsable pour la mort de 38 touristes sur la plage de Sousse dont 30 Britanniques.
Selon la BBC, le juge a annoncé que la police tunisienne était « tout au mieux désorganisée et au pire lâche ».